3 catégories d’êtres humains

Il y a d’innombrables catégories possibles pour classer les choses. C’est également vrai à propos des êtres humains, qu’on pourrait avoir la fantaisie de vouloir catégoriser par :

  • couleurs de cheveux, ou d’yeux, pigmentation de la peau, taille, poids, etc… ;
  • professions, formations, cultures, pays de naissance ;
  • orientations politiques, religieuses, et diverses croyances ou appartenances dites spirituelles ;
  • etc… à l’infini des possibles de l’imagination !

Ici, un seul “classement” retiendra notre attention. Et il n’est évidemment ni rigide, ni étanche. Il n’est qu’indicatif et pédagogique, pour aider à se situer et se comprendre quand on se parle.

Pour autant, on n’a besoin d’aucun classement pour progresser en conscience sur le Sentier.

Cependant, dans le “Testamentum” de Terre Oméga, Jacques Breyer propose une triple répartition des humains, entre “ceux qui savent, ceux qui sont susceptibles de savoir et ceux représentant le reste”. A mon avis, il le fait pour une raison simple, il faut parfois y voir clair sur nos priorités et faire des choix. C’est en fonction des orientations spirituelles fondamentales que chacun manifeste dans son incarnation, qu’une distinction se fait d’elle-même entre les humains (qui ne devrait faire l’objet d’aucune ségrégation, évidemment). Rappelons simplement ici que les humains les plus libres sont aussi les plus aimants, car Amour et Liberté sont indissociables, et il ne viendrait pas à l’idée d’un être évolué de mépriser un autre qui le serait moins.

Je reprendrai ici à mon compte un même genre de répartition en trois catégories d’humains, selon d’ailleurs un peu les mêmes principes (corps, âme, esprit – ou encore : Boas, Jakin, et le Fronton dans la symbolique Biblique).

Pourquoi faire cela ? Pour parler de 3ème catégorie qui vous intéressera particulièrement, si vous avez l’impression qu’elle vous concerne…

1- Le collectif, qui tâtonne dans l’obscurité

Dans la vie, on le constate, beaucoup de personnes ne se posent aucune question spirituelle.

Ils vivent (ou survivent ?) dans un mode automatique, inconscients de leurs conditionnements, se croyant libres, bien qu’étant totalement assignés par leur déterminisme et la pression de conformité liée à leur condition génétique, sociale et culturelle. Gürdjeff les qualifiait d’ “hommes machines”, uniquement régis par leurs instincts tels des animaux, qui de surcroît auraient pour la plupart perdu le contact avec leur corps et les élans premiers et sains de leur nature animale. D’ailleurs, on le constate parfois, certains humains se comportent moins noblement que des animaux. Et quant à la masse collective, elle détruit les autres espèces, au profit d’une sorte d’immense cancer collectif, une croissance démographique assortie d’un pillage aberrant de toutes les ressources à notre disposition. Ceci se développe dans notre monde, dans le mépris total du bon sens, de l’équilibre entre les peuples, et au profit de quelques uns seulement, qui ne font que gaspiller les fortunes qu’ils amassent pour rien : au mieux ils seront les plus riches du cimetière après avoir contribué à oppresser et exploiter leurs semblables, et tuer leur planète… Quel étrange cauchemar tout de même !

Au mieux, au sein de cette masse collective inconsciente, certains parmi les meilleurs, termineront leur parcours en réalisant tout de même un bilan positif de ce type :

  • “quitte à travailler, autant créer de la valeur et bien faire son travail (conscience professionnelle, amour du travail bien fait)” ;
  • “quitte à vivre en société, il est préférable de respecter autrui et de se respecter soi-même, plutôt que de se laisser exploiter ou d’abuser d’autrui” ;
  • “quitte à entrer en relation avec autrui, autant connaître l’expérience de l’amour véritable. Aimer sa famille à tout le moins, et notamment ses enfants probablement” ;
  • “quitte à devoir supporter la douleur liée aux aléas de  l’existence, il est précieux de savoir apprécier les bons moments, et de prendre le temps de contempler les merveilles de la beauté (même de simples canards nageant sur un plan d’eau, ou des petits enfants s’amusant à jeter du pain aux oiseaux par exemple)” ;
  • et parfois même un pressentiment tel que : “tout en acceptant un jour la mort inévitable, il est bon d’aimer la vie, et d’accueillir la fin de l’expérience incarnatoire, tout en pressentant qu’elle n’est pas la fin de la conscience…”.

Ce genre de bilans, quoi que simples, sont tout de même essentiels, et ceux qui l’énoncent en le vivant dans leur chair, n’ont certes pas souffert pour rien, puisqu’ils ont vraiment fait ces prises de conscience majeures, pour densifier leur entité et poursuivre le cycle des réincarnations, au lieu de se refondre dans l’inconscience collective.

Certains, hélas, ne déboucheront jamais sur ces bilans de premier degré, et resteront enfermés dans la peur et le rejet, voire la haine et le mépris de la vie. Leur cas est probablement beaucoup plus triste, autant pendant leur incarnation qu’après…

 

2- Ceux qui pressentent une autre dimension, et cherchent à s’en approcher

Fort heureusement, et en particulier à notre époque, de nombreuses personnes se sensibilisent très tôt à la question du “sens” de la vie, qui les interroge au point qu’ils se questionnent sur la spiritualité. Aspirant probablement à plus de bonheur et d’épanouissement pour eux-mêmes, et d’harmonie et de paix dans le monde (ou autour d’eux, ce qui revient au même), ils cherchent à comprendre les lois de la vie, goûtent à diverses approches spirituelles, se rapprochent des traditions pour y puiser des enseignements pratiques et une impulsion nouvelle pour les actualiser à notre époque, dans leur propre expérience.

Parmi les millions de gens en Occident qui suivent un courant religieux, lisent des livres de développement personnel, suivent des cours de yoga, participent à divers stages (retraites spirituelles, stages de chamanisme, stages de méditation, etc…), beaucoup hélas, ne font que suivre une mode, victimes en cela d’une nouvelle pression de conformité. Pour autant, ils ne ressentent pas obligatoirement dans la profondeur de leur être une véritable aspiration à se mettre en chemin initiatique. Ils “consomment” de la spiritualité, comme d’autres consomment des activités artistiques ou sportives. Leur engagement envers les approches spirituelles relève dans ce cas d’un passe-temps parmi d’autres.

Evidemment moins nombreux sont ceux, qui s’engagent finalement plus sérieusement sur une voie spirituelle, persévérant dans leur queste, au point de ne jamais la lâcher (tout en butinant éventuellement des enseignements spirituels de droite et de gauche, au gré de leur inspiration).

Certains se spécialisent et insistent dans un enseignement, pratiquant assidûment une discipline jusqu’à parvenir à une forme d’éveil spirituel, qui n’est plus alors une simple intuition doublée d’une aspiration : cela transforme leur regard et leur posture dans la vie, se traduisant par des choix et des comportement plus alignés avec les lois de la Vie. Ceux-là finissent par intégrer une forme de sagesse, à force de s’y exercer, et rayonnent diversement de leur clarté intérieure, acquise au fil de nombreuses années de travail sur Soi.

C’est là que le propos pourrait vous intéresser tout particulièrement, si vous êtes attiré par le genre d’articles que nous publions sur ce site. En effet, nous allons évoquer maintenant l’apport singulier et irremplaçable de l’ascèse du Front, ce “yoga royal” de l’Esprit que représente la réflexion métaphysique.

 

3- Les épris de Liberté, prêts à tout Sacrifier pour elle

A un moment ou un autre, quel que soit le chemin plus ou moins oblique et sinueux qu’on emprunte, on débouche fatalement au pied d’une falaise abrupte.

  • A force d’ascensionner dans la conscience à travers l’expérience du quotidien, enseigné intimement par les grandes épreuves de la vie (l’amour, la souffrance, l’injustice, l’accident, la maladie, la séparation, la mort, etc..), il est probable qu’on soit de plus en plus inspiré par les chefs d’oeuvre artistiques des génies de notre humanité, l’exemple de grandes figures de la spiritualité, et l’enseignement des grands textes spirituels… Alors quelque chose résonne et s’éveille en nous face à ces Miroirs exceptionnels.
  • Et il arrive un moment où croire ne suffit plus. Ecouter les propos rapportés de “l’homme qui a vu l’homme, qui a vu l’ours” n’est plus suffisant. Un enseignement de seconde main (et d’ailleurs le mot même “d’enseignement”) ne peut plus nous convenir. Il ne peut dorénavant plus être question pour nous que d’expérience directe, qu’aucun enseignement ne peut remplacer. Au mieux, la “Proposition” d’un Maître pointe vers notre propre expérience, qu’on ne peut vivre par procuration d’autrui. Il faut voir l’Ours soi-même ! On réalise intimement que même les maîtres extérieurs les plus authentiques ne peuvent que nous mettre en contact avec notre propre Maître intérieur, seul capable de nous Révéler notre Vérité intérieure.

Quelle est cette falaise, cette verticalité qui s’impose, dans un dernier tronçon de la Voie, qui est dite de “voie sèche”, “voie abrupte” ou “voie directe” (par opposition aux termes de voies humides, voies progressives ou linéaires) ? On pressent peut-être déjà là, qu’il va s’agir d’un ultime assaut, pour percer au-delà de nos obscurités intérieures. Il va probablement s’agir d’un engagement “à outrance” (c’est-à-dire, qui engage toute notre vie, jusqu’à la mort) !

 

Au bout des Voies humides…

Quand on comprend expérienciellement, que la Conscience infinie ne peut être saisie par le language, et que cette Causalité est hors d’atteinte du mental, il reste à dépasser le Mental pour accéder directement au Causal.

Comment Réaliser cela ?

Diverses postures physiques et respirations associées, permettront peut-être diverses expériences de conscience modifiée, qui pour autant n’aboutiront pas par elles-mêmes à la conscience plénière, laquelle n’est pas une expérience, mais l’état naturel de notre nature Essentielle.

Des techniques ne “produiront” jamais ce que nous sommes déjà. Aucun chemin ne pourra jamais nous amener là où nous sommes déjà.

  • Au mieux les pratiques nous rapprochent de notre Essentiel, en déconstruisant nos élucubrations mentales, en érodant nos châteaux de cartes et autres auto-limitations…
  • Au pire, elle nous en éloignent, en nous défocalisant de l’instant présent. Vous savez bien que le mental est très habile pour insinuer de la division et de l’ajournement, y compris dans les démarches spirituelles. Par exemple : “Je médite pour devenir une bonne personne”…
    • Puisque la personne n’existe pas : comment voulez-vous devenir une bonne personne ?
    • Puisque méditer n’est pas une action, comment voulez-vous qu’une démarche intentionnelle qu’on appellerait méditation puisse nous conduire à ce que nous sommes déjà, qui n’apparaît que lorsque que précisément on cesse de “faire” pour simplement “être” ?

Bref, le matérialisme spirituel se présente sous une multitude de formes, constituant les pièges de la Voie, les Gardiens du Seuil sur le Sentier (nous n’insisterons pas davantage sur ce point dans cet article).

Alors, quand au mieux, les techniques spirituelles nous ont prédisposé, par exemple en calmant un peu l’agitation mentale, en nous rendant plus sensible, motivé et concentré, que reste-t-il à vivre qui soit radicalement “opératif” sur la conscience ?

 

Qu’est-ce que la Voie sèche ?

La Voie sèche est en quelque sorte l’étape de l’alchimie qui consiste en la dernière ligne droite du Sentier.

La rencontre directe avec l’Abstrait, quand la conscience individuelle se connecte à la Conscience Principielle, sans l’intermédiaire de symbole, mais directement à travers les rythmes de la Géométrie Sacrée qui s’impriment du Causal dans le mental, jusqu’au coeur et au corps.

La question est d’importance variable :

  • Elle est capitale, si vous en êtes rendu à ce point de votre développement, où il est inévitable dorénavant que vous empruntiez cette échelle de soie pour remonter au plan Causal.
  • Elle est totalement prématurée (et donc sans objet pour vous) si vous avez encore besoin de séjourner dans des obliques, avant d’accéder à votre ultime verticalité.

La Réflexion sur la Géométrie, qui n’est pas intellectuelle du tout, même si elle demande un peu de concentration mentale tout de même, est la plus haute forme de “Magie” ou de “Rituel” qui soit, puisqu’elle permet au Causal de s’imprimer dans le mental comme un sceau sur une cire vierge. C’est la Révélation des Architectures de Dieu (ou des Architectures de la Vie si vous préférez), rendues perceptibles à la mesure de notre relativité individuelle : le Fils voit le Père qui voit le Fils, puisque cette cellule se rend enfin suffisamment transparente pour être traversée pas Sa Lumière…

  • A l’évidence, il n’y a pas d’autre manière de voir que de “regarder” ce qui s’offre à être vu.
  • A ma connaissance, il n’y a pas d’autre manière de communier à l’Unité, que de goûter par la conscience plénière que nous sommes : à la Nature Divine dont nous sommes faits.

Un travail de conscientisation se fait donc obligatoirement : par la conscience, sur la conscience !

Il faut pour cela être sincère, hyper motivé, tranquille, et persévérant. Pas très commun tout ça…

L’Esotérisme Christique “Templier” depuis le fond des âges, ne peut proposer que la Contemplation suprême des Abstractions dirigeantes, pour faire “Miroir magique” et Réfléchir la Lumière du Père dans la conscience du Fils.

Terre Oméga propose cet extraordinaire point de vue en une dizaine de pages extrêmement condensées, au tout début du chapitre intitulé “l’Arcane”, dont tout le reste du livre ne sont que des préliminaires ou des attendus pratiques.

Ce qui est dit là restera lettre morte pour vous, et n’aura aucun sens, tant que vous n’en aurez pas fait l’expérience directe par vous-même (et il faut parfois pour ça des années de labeur un peu ingrat, même s’il est passionnant et vivifiant pour les vrais Forgerons).

  • Reconnaissons simplement, à l’expérience, que l’Abstrait que nous sommes est difficile d’accès, sans l’aide d’un support (à tout le moins quelques schémas et de la poésie pour aider à leur entendement profond).
  • Et un tel support est tout de même bien aride, sans le soutien fraternel d’un groupe de travail qui aide à le faire vibrer.

 

Ateliers de voie sèche

C’est justement à cela que servent les ateliers de métaphysique.

Nous en animons un : c’est un honneur et une joie, en même temps qu’une lourde charge (temps passé, et responsabilité endossée, sans parler de l’énergie qu’il faut développer pour animer et tenir les diverses fermentations qui ne manquent pas de survenir, si le groupe travaille pour de vrai).

Nous ne savons pas si nous aurons le temps ou l’inspiration d’en animer d’autres…

Mais sachez que cela existe, a existé et existera probablement toujours, quoi que d’une manière forcément discrète, puisque ne concernant que très peu d’individus. Pour autant, rien de secret ni de mystérieux là-dessous, tout est affiché et publié, alors même qu’il n’y a rien à vendre puisqu’il n’y a rien à acheter…

La “raison d’être” d’un atelier de métaphysique

Pourquoi participer à un atelier de métaphysique ?

Pour Réaliser l’éveil spirituel de la conscience en Soi, par la réflexion sur la Géométrie métaphysique, à partir de la page blanche (c’est-à-dire sans dogmatisme, en méditant sans a priori, ni tabou : sur l’Essentiel).

  • Le livre n’est qu’un support, parmi d’autres possibles.
  • Le groupe est un soutien à l’individu, lequel participe à l’énergie collective, par son engagement et son Travail sur Lui-même (en plus du respect de quelques règles et conventions classiques qui favorisent une bonne dynamique de groupe).
  • Ainsi l’individu soutient le groupe, qui symétriquement soutient l’individu. Le but n’étant pas de constituer un groupe, mais de favoriser l’éclosion de la conscience en chacun.
  • Chacun est fondamentalement et essentiellement libre, depuis toujours comme à jamais. Aucune pression de conformité, aucune pression d’aucun ordre ne devrait donc  jamais s’exercer dans un atelier, qui aspire à la liberté et à la vérité.

Un atelier est généralement animé par un “ancien”, ayant probablement entrepris ce Travail avant les participants, et ayant donc vécu l’expérience du Sentier avec un peu d’avance sur ses Amis.

  • Quelle que soit sa dimension spirituelle, dont personne ne peut juger, l’animateur n’a pas à prétendre à une quelconque “Autorité” (ce qui serait évidemment parfaitement ridicule et incohérent, étant donné l’humilité qui s’empare de nous face à l’infini de Dieu).
  • Et il renonce évidemment par avance à toute emprise sur autrui, étant bien conscient qu’il a mieux à faire en s’occupant de son propre travail sur lui-même.
  • Il anime des ateliers parce qu’il aime ça, par amour de la métaphysique, et par fraternité envers les autres, qu’il aime. C’est sa manière d’honorer la Vérité et de jouir de la Vie, en faisant vibrer les Géométries, d’abord en lui-même et pour lui-même, au service du groupe qu’il prédispose ainsi à sa propre Alchimie (aux mains du Ciel et non des siennes, rappelons-le !).

Un atelier de métaphysique, peut aussi déboucher parfois sur des Travaux Opératifs, selon les dispositions des participants et de l’animateur. Mais c’est là un aboutissement possible, et nullement nécessaire. L’Opératif étant une approche plutôt personnelle, qui nécessite de nombreuses conditions, de conscience et de disponibilité d’abord, mais aussi d’affinités et de compatibilités magnétiques…

Il est évident également que pour accéder à la métaphysique, il faut “laisser ses métaux de côté”, et donc avoir travaillé sur soi suffisamment. Ceci devrait se faire en amont des ateliers, de façon à pouvoir se présenter sans trop d’ego. L’Alchimie individuelle et collective se chargera d’écarter les restes de Ténèbres incréées et de transmuter l’énergie pour que chacun se transcende… Ce qui, souvent, ne se passera pas sans fermentations personnelles, et tensions au sein du groupe, afin que celui-ci soit Forgé. S’il est vraiment entrepris par des mains célestes, un atelier ne sera probablement pas une croisière tranquille où il ne se passe rien. Les caractères seront fortement stimulés par les courants spirituels, au risque de vivre des frictions dans les relations, lesquelles permettent les prises de conscience et les remises en questions personnelles nécessaires pour que chacun se voie et progresse sur son propre Chemin.

 

Il est donc important, au travers de la chair, de ne pas négliger de se Réaliser personnellement au Plan Spirituel ; car, par cette Révélation particulière, quand enfin l’Existence s’achève : l’Initié retourne alors à l’Essence, en Entité Libérée, Forgée, Différenciée, Capable Consciemment d’y Communier et Intelligemment d’yParticiper.(Pour nous… c’estAller«des Ténèbres à la Lumière » ; et c’est aussi, comme nous l’avons déjà exposé : par une telle  “Existence” personnelle obtenue dans l’Essence : Contrôler bientôt notre propre Destin et nos Réincarnations possibles, de mieux en mieux Dirigées, afin de nous Multiplier encore dans la Puissance et la Perfection de Conscience, jusqu’à Fusion au Graal).

… Ainsi, « Ouroboros », Cycle complet, notre total et parfait Cheminement pratique va (par Beauçant) de l’Essence à l’Existence, puis de l’Existence à l’Essence. (Toute autre présentation Métaphysique est une infirmité, une drogue abrutissante, une mutilation, et une bâtardise de la Pensée Philosophique).

– Terre Oméga, Jacques Breyer, page 94

Marqué au Front du Sceau de la Géométrie

Cette Réalisation à laquelle Jacques fait allusion dans ce passage de Terre Oméga m’a tout l’air d’être la Réalisation en Soi de la Géométrie Divine. Il s’git d’un “alignement” comme on dit aujourd’hui, une mise en phase de l’individu avec les Architectures, qui sculptent sa propre conscience, comme on grave un Pentacle, afin que ce Fils particulier soit en quelque sorte “Signé” de la Divinité.

Quand vous méditez à la métaphysique dans un octogone opératif, vous avez clairement la sensation que les courants vous taillent, puis vous cisèlent, comme une pierre brute que l’on remettrait dans les mains d’un artisan sculpteur. Et vous sentez que même votre mental devient plus agile, plus réceptif. Réalisant enfin son impuissance à saisir l’Unité dans sa Dualité, le Mental ainsi “purifié” débouche sur l’intelligence d’abdiquer sa prétention à vouloir comprendre et contrôler ce à quoi il ne peut accéder. Dès lors, il laisse passer les courants au lieu de les bloquer.

Peu à peu, vous devenez vous-même la Géométrie (“le Père et moi ne faisons qu’Un” disait Jesus). Même si cela peut paraître présomptueux de dire cela, c’est tout de même cela qui se passe, opérativement parlant. L’Ange qui vous Aime “Terriblement“, c’est-à-dire par dessus les colonnes de votre incarnation et au-delà donc des considérations humanistes ordinaires, vous met la tête au carré (au sens figuré :-)) pour mieux vous emporter jusqu’à Lui.

Comme un mâle ensemence la femelle en la “tamponnant”, le Ciel vous marque de son Sceau Géométrique, pour que vous lui ressembliez encore davantage et ne fassiez plus qu’un avec Lui. En fait, si c’est précisément comme ça que cela se passe parfois dans l’expérience amoureuse et sexuelle entre humains, c’est par reflet de ce qu’il en est d’abord ainsi dans le rayon du Plan supérieur.

Comment devient-on Géométrie ? En vivant la Rose (numérique), en voyant partout sa manifestation, en pensant l’horizontale depuis la Verticale, que l’on incarne ainsi de plus en plus dans ses actes majeurs, puis jusque dans tous ses gestes du quotidiens.

Comprenons donc, que comme en Amour, la Communion ne peut être qu’une Union, une mise en concordance réelle, qui peut rendre le démiurge infiniment transparent (à condition qu’il le soit déjà suffisamment pour qu’une telle Oeuvre soit entreprise sur la “materia prima” qu’il représente. On parle tout de même là des Travaux du Grand-Oeuvre de Tubalcaïn, après ceux de Cain et de Vulcain… voir à ce propos notre article sur l’alchimie intérieure).