Quels sont les différents plans de conscience ?
La théosophie, qui plus que d’autres courants spirituels, s’est investie dans cette question en tentant une synthèse de traditions indiennes, a repéré 7 plans de conscience.
Essayons ensemble d’y voir clair dans ces notions, souvent contradictoires d’un auteur à l’autre.
Dans cet article, nous passerons en revue les 7 enveloppes de l’étincelle de conscience.
Puis, nous essaierons d’apporter quelques éclairages sur les plans de conscience qui sont traversés au cours d’une démarche d’individuation et de développement de Soi.
7 étapes du processus de consciencialisation
Ils seront numérotés de 1 à 7, mais évidemment ce n’est là qu’une graduation approximative, dont les joints ne sont pas étanches. Ce n’est qu’une présentation pédagogique de quelque chose de beaucoup plus fin et complexe, qui souffre plein d’exceptions à la règle 🙂
Et puis, pour chacun des plans de conscience, il faut distinguer le moment où on y fait une incursion furtive, une période de vie où certains aspects de ce stade commencent à poindre et le moment où le niveau de conscience est parfaitement intégré, au point de commencer à engager dans le degré suivant. Il est possible qu’on soit déjà un peu sur un degré tout en n’étant pas encore parfaitement établi dans un ou deux degrés en-dessous.
Avertissement à propos des plans de conscience
N’allez pas vous faire du mal avec cette classification : elle ne sert qu’à vous donner envie d’explorer plus avant par vous-même, de l’intérieur de la conscience. Elle n’a pas vocation à vous enfermer dans un système, qui servirait à vous rassurer faussement ou vous désoler d’être si bas… Au contraire, la vie est une merveilleuse exploration. Regardez cela comme on feuillette les belles photos d’un catalogue de tour opérator, vantant les mérites d’un voyage splendide…
Commençons par camper le décor avec quelques points de repères sur les enveloppes, issus de la tradition indienne.
En fait ces enveloppes sont comme des diffractions de la conscience sur un prime.
7 enveloppes énergétiques
Les données exposées ci-après relèvent d’indications proposées dans les Vedas et les Upanishad de la tradition indienne (600 ans avt JC), ainsi que dans les « yoga sutra » du célèbre Patanjali, réputé comme l’un des théoriciens du yoga (environ 200 ans avant JC)
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LE CORPS PHYSIQUE
Le corps de nourriture, selon la traduction indienne du mot Anna maya kosha. Le corps des expériences incarnées.
C’est votre brave animal de corps, constitué de chair et de sang (et aussi de quelques os) et qui vibre sur une fréquence assez basse, puisque concret. Il est délimité par la peau.
Il est relié plus particulièrement au 1er chakra, le chakra racine, lequel est souvent visualisé dans une couleur rouge, comme la lave d’un volcan.
Le chakra racine, Muladhara (racine, ou support, en sanscrit) est situé à la base de la colonne vertébrale, au coccyx dans le dos et sur l’os pubien à l’avant du corps. Ce centre assure les besoins essentiels de santé, de survie et de sécurité. Le chakra racine est connecté à la terre Mère, nous procurant la capacité d’être enracinés dans le plan terrestre. Quand ce chakra est bloqué, l’individu peut se sentir apeuré, angoissé, frustré. Il peut alors développer des pathologies vitales comme la boulimie, l’anorexie, l’hyper ou l’hypo sexualité.
Alors que le corps suivant sera relié au végétal, le corps physique est souvent mis en correspondance avec le règne minéral. On intuite déjà que les degrés de conscience en rapport au corps physique sera très primitif, très instinctif, mais nous reviendrons aux 7 degrés de conscience après avoir dressé le tableau complet des 7 chakras et des 7 corps qui leur sont liés.
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LE CORPS ÉNERGÉTIQUE
Pranayamakosha dans la tradition indienne, il est parfois appelé corps éthérique, ou corps vital, parce que c’est lui qui met en mouvement le corps physique. Il en prend soin en nourrissant les cellules et les organes d’énergie vitale (que le yoga appelle le prana et les chinois le Qi). Très proche du corps physique, qu’il entoure, il épouse sa forme. Très sensible aux énergies ambiantes, il capte à votre insu les influences de lieux, de pensées, d’émotions et d’intentions diverses, émanées autour de lui par l’environnement. Les maladies comme les guérisons sont d’abord intégrées dans ce corps énergétiques, puis reversées ensuite dans le corps physique. Il est sensé quitter le corps physique trois jours après la mort de ce dernier.
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LE CORPS ASTRAL
Il est probablement nommé ainsi parce qu’il est mobile et permet de se déplacer dans les rêves. Il est aussi appelé « corps des émotions », parce qu’il est constitué de nos émotions. Il est en correspondance avec le monde animal.
Sa couleur est sensée changer selon nos états d’âmes et nos émotions du moment. C’est lui qui ressent et diffuse l’amour, rayonnant sous l’effet de pensées positives, et se rétractant sous l’effet des émotions dites négatives telles que la colère, la peur ou la tristesse.
Il est supposé être relié au corps énergétique par la corde d’argent qui se rompt lors de la mort physique. Les anthroposophes le dénomment ainsi de par sa capacité à se détacher du corps physique durant le sommeil, et à se régénérer au contact de la lumière astrale et des sphères planétaires. C’est lui qui permettrait les voyages hors du corps…
C’est en effet avec ce corps que nous sommes sensés voyager la nuit dans nos rêves… Il peut parfois se déplacer sur de « longues distances » d’où le mot de « voyage astral »…
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LE CORPS MENTAL
Le corps de pensées, qui se décompose en deux parties (toujours selon les textes de la tradition indienne) :
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- Le véhicule de la personnalité (qui n’est faite elle-même que de pensées à-propos de qui nous sommes supposés être dans le regard des autres) avec ses pensées négatives et positives. En ce sens le corps mental est un ensemble de programmes appris qui permettent d’interagir intelligemment avec les événements. C’est ce qu’on appelle parfois notre cadre de référence, fait de nos croyances et valeurs (les pensées que nous croyons vraies, et celles que nous estimons importantes). Il accumule du savoir qu’il classe, afin de pouvoir réagir aux stimuli extérieurs par des raisonnements automatiques adaptés. Il fonctionne selon la logique, l’imagination, et la foi.
- Dans sa partie la plus haute, le corps mental est fait d’intuition, et de connaissances innées. Le corps mental peut créer ce que l’on appelle parfois des « Formes-Pensées », qui sont le résultat involontaire et inconscient de nos obsessions et angoisses récurrentes, qui se concrétisent à travers une véritable consistance énergétique palpable dans certains cas, les formes pensées peuvent être délibérément produites. Dans le cas de la magie noire, ce sont des pensées hostiles et très lourdes qui finissent par enfermer ceux qui les émanent d’une sorte de « coque infernale ». Dans le cas d’une magie blanche, les pensées altruistes et désintéressées se manifestent par une ambiance claire et légère autour des personnes profondément joyeuses et positives.
C’est sur ce plan que l’on peut se relier télépathiquement.
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LE CORPS CAUSAL
Le corps de la mémoire lointaine, en lien avec les causes de notre existence (les mémoires de nos vies antérieures, pour les adeptes de la théorie de la réincarnation). Les traumatismes du passé y sont inscrits comme des mémoires, que les chamans proposent de nettoyer afin de libérer notre vie présente. Le corps causal veille à l’accomplissement d’une mission en lien avec sa vocation.
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LE CORPS DE FÉLICITÉ OU DE CONNAISSANCE
Ce corps subtil est celui de la vision intérieure intuitive de la connaissance, la sagesse, la conscience et la volonté inhérente au coeur éclairé. Ce serait par ce corps que l’on pourrait entrer en communication avec nos guides spirituels et autres anges gardiens. C’est par ce corps que les grands illuminés accèderaient à la conscience de l’Unité Divine, connaissance totale de toute chose.
En ésotérisme occidental, ce plan de conscience correspond à la connaissance du « Causal » (ce qui peut créer de la confusion avec le corps causal de la tradition indienne). Ce ne sont que des mots, il ne faut pas trop s’y arrêter. Et puis comme on l’a dit, une classification a toujours quelque chose de caricatural, d’arbitraire, de limitatif.
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LE CORPS « ATMIQUE »
Le corps de la conscience cosmique (le siège du fameux « je suis« ), conscience de l’unité, voyant le monde comme une extension de l’être unique que nous sommes en réalité. C’est sur ce plan que sont sensés se produire ce que l’on appelle les « miracles » (manifestations de l’infini dans le fini, de l’Unité au sein de la dualité).
Nota : En pratique, on peut aussi assimiler les corps dits « émotionnel » et « mental », ainsi que les corps dits « causal » et « de connaissance ». Ce qui donne la configuration épurée suivante, avec 5 corps au lieu de 7 :
Cette représentation a l’avantage de présenter un corps mental qui inclut les émotions et les pensées. Le situant avec une double nature et au milieu du jeu, comme le coeur, qui a deux ventricules et deux battements.
7 Chakras
Pour ceux que cela intéresse, voici une description précise de la localisation des 7 chakras selon Swami Satyananda Saraswati (yogi décédé):
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- Premier chakra (Muladhara) : entre le sexe et l’anus chez l’homme, dans le col de l’utérus chez la femme. Lotus rouge à quatre pétales. Symbole : triangle rouge pointe en bas.
- Deuxième chakra (Svadhisthana) : dans le coccyx. Lotus rouge orangé à six pétales. Symbole : un vaste océan la nuit, avec des vagues.
- Troisième chakra (Manipura) : Dans la moelle épinière à la hauteur du nombril. Lotus jaune à dix pétales. Symbole : Un tournesol d’un jaune éclatant.
- Quatrième chakra (Anahata) : Dans la moelle épinière, à l’arrière du sternum et du cœur. Lotus bleu à douze pétales. Symbole : Une flamme de lumière dorée.
- Cinquième chakra (Vissuddha) : Dans le cou. Lotus violet à seize pétales. Symbole : Les gouttes d’un nectar glacé.
- Sixième chakra (Ajna) : Dans la partie postérieure du cerveau, au sommet de la moelle épinière, au même endroit que la glande pinéale (épiphyse). Lotus blanc à deux pétales. Pas de symbole, l’intuition.
- Septième chakra (Sahasrara) : Au sommet du crâne. Lotus rouge ou multicolore à mille pétales. Symbole : Un foyer où brûle le feu sacré.
7 plans de conscience
Evidemment, dans une même journée nous traversons plusieurs plans de conscience. Nous passons ainsi du sommeil sans rêve, au sommeil animé par des rêves, de l’activité onirique à l’éveil du corps, de cet état de veille habituel à un état méditatif, d’un état de présence à une conscience impersonnelle, et puis nous revenons éventuellement à des considérations plus pragmatiques, ou bien nous plongeons dans une rêverie tout en regardant un spectacle par exemple ou en contemplant un visage ou un paysage…
Voici maintenant les 7 plans de la conscience, qui découlent de cette vision du monde :
1-CONSCIENCE MATÉRIALISTE DE SURVIE INSTINCTIVE
(correspondance avec les corps physiques et énergétiques évoqués plus haut)
Le premier des plans de conscience est le plan de la conscience instinctive primaire. Recherche de satisfaction brute des besoins sexuels (sans forcément les corréler à l’amour). Ce degré caractérise des individus assez grégaires, à la conscience grossière, chez qui le sens de l’importance de la vie ou de la mort d’autrui est peu développé. C’est un niveau très matérialiste (accumulation des biens, assouvissement des besoins primaires et des plaisirs des sens). Ni Divinité, ni survie après la mort ne sont envisagés, sauf peut-être à travers des superstitions ou des dogmes imposés par la force, mais auquel l’individu n’est que contraint sans y adhérer profondément.
2- ETAT DE CONSCIENCE GRÉGAIRE GROUPALE
(corps astral ou émotionnel)
Développement du sens de la relation humaine. Jalousie, possessivité (considérant ses partenaires comme lui appartenant : « ses » enfants, « ses » parents, « ses » amis, etc…). L’assouvissement des sens et l’accumulation matérielle tiennent aussi une place prédominante (croyance implicite que la valeur est proportionnelle aux biens possédés, et que le bonheur est fonction des plaisirs éprouvés). Croyance craintive en l’existence d’un être suprême, avec lequel on peu négocier pour en obtenir des faveurs en échange d’offrandes.
3. DEGRE DE CONSCIENCE EGOÏQUE, MENTALE
(correspond au corps mental évoqué ci-dessus)
Début d’individualisation dans la vie horizontale.
Mais vision binaire et monopolaire fondée sur l’antagonisme et la dualité (amour-haine, dominant-dominé etc.). Recherche objective de compréhension de la dimension spirituelle, souvent déléguée à des intermédiaires, sensés être experts (des prêtres religieux), ou bien cantonnée à l’étude scientifique inféodée à des croyances matérialistes non conscientes. Recherche de systèmes idéologiques pour se rassurer.
Si les deux plans de conscience précédents correspondaient à l’état de sommeil et celui de rêve, ce stade correspond à l’état de veille.
- Dans le sommeil profond, on observe une légère activité cérébrale: nous répondons aux stimuli tels que le toucher, le son ou la lumière intense, mais nos sens sont engourdis. Nous faisons preuve d’un degré de perception et de cognition très faible.
- Quand nous rêvons,, nous sommes légèrement plus alertes et plus conscients qu’au stade précédent. Lorsque nous sommes plongés dans un rêve, nous faisons l’expérience d’images, de pensées et d’émotions. Le monde onirique peut même nous sembler parfois tellement réel que nous avons besoin de quelques minutes à notre réveil pour réaliser qu’il ne s’agissait que d’un rêve alors que nous reprenons pied progressivement dans l’état de veille ordinaire.
- L’état de veille, caractérise tous les moments conscients de notre quotidien. Il représente donc à peu près deux tiers du temps d’une journée. Sur ce niveau de conscience, l’activité cérébrale est évidemment supérieure à celle des deux stades précédents.
4. PLAN DE CONSCIENCE CAUSALE
(correspond au corps Causal)
C’est le même plan Causal, dont on parle dans les ateliers de métaphysique, adossés au livre Terre Oméga de Jacques Breyer.
Ouverture à l’amour désintéressé. Recherche de l’âme-sœur. Créativité artistique, recherche d’expression du beau, du bon et du vrai. L’accumulation de biens passe en second plan, la sensation d’être n’étant plus collée exclusivement à celle de l’existence. Perception intelligente des liens entre le physique, les émotions, l’intellect et la spiritualité. Sentiment de responsabilité par rapport à ses pensées, émotions et actes.
C’est le plan « causal » de la reconnexion avec les parties de son âme, découverte de sa vocation (la raison d’être qui transcende les intérêts personnels à court terme).
Ce quatrième des plans de conscience se manifeste lorsque nous méditons, tranquilles et silencieux, attentifs et alertes. Comme si nous étions témoin observateur de notre vie, nous acceptons de ne pas contrôler, tout en restant disponible et conscient de ce qui se manifeste dans le champ de la conscience, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
La pratique méditative, qui assoit sur ce pallier de la conscience, induit des effets physiologiques, tant dans le cerveau que dans le corps : diminution du stress et de la pression artérielle, ralentissement du rythme cardiaque, activité hormonale ralentie, respiration plus régulière et plus subtile, activité cérébrale différente de celle de l’état de veille. On observe également un renforcement du système immunitaire. C’est comme si les batteries se rechargeaient. D’où l’intérêt, ne serait-ce que pour la vitalité, de pratiquer l’assise silencieuse de temps en temps (ou régulièrement). Par ailleurs l’expérience de cet état de conscience, aide à s’enraciner et procure de la stabilité psychologique.
5- CONSCIENCE DE « JE SUIS »
À ce niveau, la conscience se tourne vers elle-même : l’évidence s’impose que « je suis », telle une conviction première, n’ayant pas besoin de raisonnement pour se justifier. Découverte expérientielle de deux plans de conscience. En quelque sorte un avant plan et un arrière plan :
- A l’avant plan, les aventures du petit « moi ».
- A l’arrière plan, la conscience vaste et stable du « je suis »
Dans cet état, sensation d’être relié au grand Tout de l’Unité. Désengagement progressif du sentiment restrictif d’être une entité séparée. La question de la comparaison ne se pose d’ailleurs plus. La conscience de « je suis » est unitaire. Ce niveau de conscience favorise l’émergence de l’intuition, par l’accès à une vision globale et unifiée des diverses situations de la dualité. Certains appellent cela la pleine conscience, qui se vit d’ailleurs facilement en état de méditation.
A ce stade de conscience, la sexualité n’exerce plus la même attraction quand elle n’est pas accompagnée d’un profond sentiment d’unité et d’amour. D’une manière générale, les besoins compulsifs sont résorbés dans la conscience paisible. Des dons plus ou moins exceptionnels et visibles peuvent alors se manifester (thaumaturgie, génie artistique, dons de prophétie, inspiration spirituelle, etc…).
Nota : divers dons de voyance ou de magnétisme peuvent n’avoir aucun rapport avec les degrés de conscience, mais être simplement dûs par exemple à une qualité particulière du sang, transmis génétiquement. Il y en a qui ont des flashs comme d’autres sont doués en chant ou en tennis. Cela ne fait pas d’eux des êtres spirituellement élevés. D’ailleurs ces dons sont parfois des calvaires, quand justement ils ne sont pas encadrés par une conscience suffisante. Aux niveaux 1 à 4, les personnes peuvent en profiter pour asseoir une domination ou une fascination sur autrui à des fins de renforcement de leur propre ego.
Mais à ce cinquième stade de développement de la conscience, l’individu s’est débarrassé de ses conditionnements, de ses tabous et de ses préjugés. Sa sensibilité éclairée perçoit l’unité sous-jacente à l’apparente dualité des phénomènes. Rayonnement généreux et désintéressé, possiblement : enseignement spirituel…
6- CONSCIENCE DE « LA PRÉSENCE » IMPERSONNELLE
Au 6ème des degrés de la conscience, en plus de ressentirent soi-même comme une sorte de « présence » ou encore « la » présence (puisqu’à ce stade il n’y a pas de comparaison), nous sentons cette présence dans toute chose. Les croyants et les mystiques parlent alors de la Présence de Dieu dans tout ce qui nous entoure, dans le visible et l’invisible, les minéraux, les végétaux, les animaux et chaque être humain.
A ce niveau l’être s’est désidentifié des contenus de son mental, pour accéder à une vision métaphysique Causale plénière. Dégagé de l’emprise de l’illusion (voir à ce sujet note article sur « L’allégorie de la caverne » ), il n’est plus rivé au sol par la fascination du monde et la soumission à la tyrannie de son ego. Conscient de la Divinité en Soi (comme en chacun de ceux qui l’ignorent encore pour eux-mêmes) cet être cultive parfois une certaine solitude, pour préserver des instants de communion profonde dans les 8 béatitudes.
7- CONSCIENCE DE L’UNITÉ
Le septième niveau est la conscience de l’unité. Nous pouvons le qualifier d’état d’illumination ou d’éveil spirituel. Nous semblons être connectés à l’intelligence infinie, et jouir d’une très grande confiance, totalement présents à l’instant présent.. Les facettes du moi sont vues depuis le « Soi » impersonnel et universel.
La vision est focalisée sur la dimension spirituelle immanente et transcendante à la matière. La matière n’est pas rejetée pour autant. Au contraire, elle s’illumine en tant que Tabernacle de « La Présence », manifestation de l’Esprit. Après un mouvement de retrait pour se désidentifier, l’Esprit se réengage, si bien que dans une perspective non-duelle, tout est sacré, rien n’est impur, rien n’est à rejeter ou mépriser. L’amour et le sentiment fraternel prédominent au point de tout embraser. De très grands métaphysiciens et mystiques ont laissé des exemples saisissants de cet état ultime…