Citations de Nisargadatta

NisargadattaVoici quelques citations du sage indien Nisargadatta.

Citations de Nisargadatta Maharaj : des boules de feu, qui détruisent les illusions et les confusions mentales. Un régal pour l’esprit !

Dans cet article, nous présenterons sommairement sa vie et des extraits du recueil de propos rapportés, intitulé “Je suis”. Gros livre, vraiment très riche d’inspiration, dans lequel on voit cet homme répondre très directement aux questions, parfois indiscrètes qui lui furent posées sur ce que c’est qu’être éveillé.

Biographie de Nisargadatta

Nisargadatta Maharaj est considéré par nombre d’Occidentaux, intéressés par cette philosophie, comme l’un des grands sages hindous traditionnels de l’époque contemporaine à l’instar d’un Ramana Maharshi lié à cette école du Vedānta. Son enseignement se caractérisait par sa manière abrupte et sa simplicité.

Sa vie simple et directe, centrée sur l’éveil spirituel, la puissance des entretiens qu’il a menés en réponse aux questions qui lui étaient posées par les visiteurs, ainsi que l’intensité de son regard, font de cet homme, une forte source d’inspiration pour les chercheurs de vérité.

Les propos rapportés de Nisargadatta sont parfois comme des boules de feu que l’on prend en plein coeur. « Mes mots ne peuvent échouer, ils vont pulvériser les concepts de quiconque les écoute. ». « Qui peut être conscient d’être conscient si ce n’est la conscience elle-même ? Existe-t-il une autre entité ? La conscience est là, elle est toujours consciente d’elle-même, le seul ennui est que cette conscience se soit identifiée au corps ! ». Comme vous le voyez, il ne prenait pas de gants et tranchait dans le vif de l’illusion pour faire simplement éclater la vérité.

Nisargadatta transmit ses fulgurances pendant plus de quarante ans à ceux qui venaient à sa rencontre. À la fin de sa vie, il développa un cancer de la gorge, mais continua à donner des entretiens jusqu’à son derniers jour, le 8 septembre 1981.

Toute sa vie, Sri Nisargadatta resta un homme humble dans sa démarche, n’étant intéressé ni par la notoriété ni par la richesse, continuant à vivre de son commerce de cigarettes malgré sa célébrité non recherchée, progressivement internationale.

Contrairement à d’autres gurus de la même époque, Nisargadatta  ne collectionna donc pas les Rolls Royce, comme cet autre sage indien, célèbre notamment pour avoir pris les Beatles comme disciples 🙂

” Ma destinée est d’être né comme un homme simple, quelqu’un du commun, un humble commerçant, sans éducation conventionnelle. Ma vie fut très ordinaire, avec des craintes et des désirs communs. Quand grâce à ma foi en mon maître et à l’obéissance à ses instructions, j’ai réalisé mon être véritable, j’ai laissé derrière moi ma nature humaine prendre soin d’elle-même jusqu’à ce que sa destinée soit accomplie. Occasionnellement une ancienne réaction, émotionnelle ou mentale, surgit dans mon esprit, mais elle est immédiatement remarquée et rejetée.”

Citations de Nisargadatta

Dans un autre article, nous avons collecté des citations sur la non dualité dans lequel vous trouverez d’autres citations de Nisargadatta. Comme nous le disions à l’instant, celles-ci sont toutes extraites du livre “Je suis”.

Qu’est-ce que “je” suis ?

Nisargadatta

  • Dans l’être pur, la conscience s’éveille. Dans la conscience, le monde apparaît et disparaît. Tout ce qui EST est moi, et tout ce EST est mien. Avant tout commencement, après toute fin, je suis. Tout a son être en “Je suis“. Même le non-être est impossible sans moi. Quoi qu’il arrive, je dois être là pour en être le témoin.
  • La pure Conscience est primordiale, c’est l’état originel, sans commencement ni fin, sans cause, sans support, sans parties, sans changement. La conscience ordinaire, elle, est “en contact”, elle est une réflexion sur une surface, un état de dualité. Il ne peut y avoir de conscience sans pure Conscience. La pure Conscience est absolue, tandis que la conscience est relative à son contenu, toujours consciente de quelque chose. La pure conscience est calme et immuable, elle est la matrice commune de toutes les expériences.
  • L’univers entier est contact. L’esprit touche la matière et la conscience en résulte.
  • “Je suis” est l’être impersonnel. “Je suis ceci” c’est la personne. S’identifier au particulier est le seul “péché” qu’il y ait. Je ne vous demande pas de cesser d’être. Vous ne le pouvez pas. Je vous propose d’arrêter d’imaginer que vous êtes né, que vous avez eu des parents, que vous avez un corps, que vous mourrez. Essayez, vous verrez ce n’est pas si difficile que ça…  
  • Comme c’est la pure Conscience qui rend la conscience possible, il y a pure Conscience dans chaque état de conscience. Par conséquent la conscience même d’être conscient est déjà un mouvement de pure Conscience. Vous intéresser à vos courants de conscience, vous amène à la pure Conscience, qui n’est pas un nouvel état, mais l’état originel, immédiatement reconnu comme tel, qui est la vie même, joie et amour.
  • La pure Conscience est étrangère au temps. Le temps n’existe que dans la conscience ordinaire.
  • Le Soi n’a pas besoin d’être pacifié, il est la Paix-même et non “en paix”. Donc, au lieu de chercher ce que vous n’auriez pas, cherchez plutôt ce que vous n’avez jamais perdu.
  • Ne voyez-vous pas que tous vos problèmes sont ceux de votre corps : nourriture, vêtements, maison, amis, réputation, sécurité, survie, etc… ?
  • Vous n’êtes même pas l’observateur, vous êtes la potentialité ultime, dont la conscience est à la fois : la manifestation et l’expression.
  • Tout ce que vous percevez n’est ni vous, ni vôtre. C’est là, présent dans le champ de la conscience. Mais vous n’êtes pas le champ, ni son contenu, ni même le connaisseur du champ. Tout ce que vous avez à faire est de cesser de vous considérer comme étant dans le champs de la conscience.  
  • Vous ne venez de nulle part, vous n’allez nulle part, vous êtes l’être intemporel et vous êtes pure Conscience. C’est en vous imaginant séparé que vous avez crée le fossé. Abandonnez l’idée que vous êtes ce que vous pensez et il n’y aura plus de fossé. Tout est vous, tout est vôtre. Il n’y a personne d’autre… C’est un fait.
  • Dès l’instant où une forme est animée par la vie, la conscience apparaît par réflexion de la Présence (ou pure Conscience) dans la matière.
  • Le Suprême est des plus faciles à atteindre, car il est votre être propre.
  • Vous comme moi, nous sommes des points dans la conscience.
  • Vous pensez que Dieu vous connaît ? Mais il ne connaît même pas le monde… 

A travers ces citations, le sage nous propose de vérifier directement dans notre propre expérience, qu’au centre de soi-même, il y a le “Soi” sans dimension (et donc sans personnification). C’est ce que Jacques Breyer propose à travers ce simple schéma, où se superposent le centre du Cône et le centre de la sphère.

Citations de Nisargadatta

C’est en ce point précis, au centre de nous même donc, que nous “remontons” (en quelque sorte) à l’Origine non Manifeste dont nous procédons, mais surtout : que nous sommes et n’avons jamais cessé d’être. En fait, il n’y a qu’Elle dans toute la manifestation et en dehors !

Cette aparté se réfère à la métaphysique de Terre Oméga, chapitre L’Arcane.

 

Que vit le Sage, au quotidien, après son “éveil” ?

  • J’ai cessé de me tourmenter pour ce qui n’est ni moi, ni à moi
  • Je suis détaché et je considère le spectacle qui passe comme un spectacle qui passe, alors que vous adhérez aux choses et que vous vous déplacez en même temps qu’elles…
  • La lumière ne bouge pas. Ce qui bouge c’est le film, qui est le mental.
  • La dissolution de l’inconscient dégage de l’énergie. Le mental se sent en adéquation et devient tranquille. Alors nous parvenons à nous connaître comme pur témoin. Nous nous retirons de l’expérience et de l’expérimentateur, pour nous tenir dans la pure Conscience, qui est entre les deux et au-delà des deux (voir à ce propos notre article sur le Fronton dans le symbole du Portique maçonnique“). La personnalité continue (celle qui s’imagine “je suis ceci, je suis cela”), mais comme une partie du monde objectif… mais son identification au témoin cesse.
  • Il peut vous sembler que j’entende et voie, mais chez moi cela arrive comme chez vous la digestion ou la transpiration. La machine corps-mental s’en occupe et me laisse en dehors. De même que vous n’avez pas à vous inquiéter de la pousse de vos cheveux, je n’ai pas à me préoccuper de mes paroles ou de mes actes, ils arrivent simplement et me laissent non concerné, car dans mon monde rien ne va de travers. Il y a dans mon monde : communauté, pénétration, amour, qualité vraie, tout est un et le un est tout.
  • Mon monde est exactement comme le vôtre : je vois, j’entends, je parle, j’agis dans un monde que je perçois tout comme vous. Mais pour vous il est tout, alors que pour moi, il n’est presque rien. Sachant qu’il est une partie de moi, je n’y attache pas plus d’importance que vous à la nourriture que vous avez mangée. J’ai avalé le monde et n’ai plus besoin d’y penser.
  • Sans penser au monde, tout ce que je fais lui est bénéfique. Tout comme le corps se tient droit inconsciemment, je suis sans cesse agissant à faire que le monde se tienne droit.
  • Mon corps est “un” corps, pas “mon” corps. Idem pour mon mental. Ce mental prend parfaitement soin du corps, je n’ai pas besoin d’intervenir. Ce qui doit être fait se fait d’une manière naturelle.
  • Jamais je n’ai été, je ne suis pas et jamais je ne serai un corps. La naissance est simplement l’idée que j’ai un corps, tandis que la mort est l’idée que j’ai perdu mon corps. Le corps-mental est comme une chambre : elle est là, mais je n’y vis pas tout le temps.
  • L’individu disparaît avec la Réalisation, mais pas l’identité. L’individu n’a pas d’être en soi, il est un reflet dans le mental du témoin.
  • Quand mon enfant est malade, je n’en deviens pas agité, je me contente de faire le nécessaire. Je ne m’inquiète pas du futur. Je ne m’arrête pas pour réfléchir à ce qu’il faut faire, j’agis. Les résultats ne m’affectent pas. Je ne me soucie même pas qu’ils soient bons ou mauvais. Quels qu’ils soient, ils sont. S’ils se retournent contre moi, je m’en occupe à nouveau.
  • Ni ordinaire, ni extraordinaire, mais simplement et intensément présent et aimant…L’homme réalisé n’est pas riche, car il n’a rien. Il n’est pas pauvre car il donne abondamment.
  • Quand mon corps périra, cela ne m’affectera en rien.

 

Que faut-il faire pour s’éveiller spirituellement ?

  • Rien ne vous rendra libre, car vous êtes libre ! Voyez-vous vous-même dans une clarté sans désir. C’est tout.
  • Vous rendez l’effort pénible, quand vous en attendez des résultats. Luttez sans avidité, faîtes des efforts sans chercher…
  • Vous réaliserez le désir de trouver leSoi, à condition de ne rien désirer d’autre. Mais il faut être honnête avec vous-même et ne vraiment désirer rien d’autre. Si dans le même temps vous désirez beaucoup d’autres choses et que vous vous consacrez à les satisfaire, votre but principal en sera retardé d’autant, jusqu’à ce que vous cessiez d’être déchiré entre des pulsions contradictoires.
  • La sensation d’être du “je suis” est la première à émerger. Demandez-vous d’où elle vient, ou contentez-vous de la contempler avec calme. Lorsque le mental se fixe, immobile, sur “Je suis”, vous entrez dans un état que vous ne pouvez exprimer mais que vous pouvez expérimenter. Tout ce que vous avez à faire, c’est d’essayer sans relâche.
  • Quel mal y a-t-il à automatiser ce qui est habituel et répétitif ? C’est de toute façon automatique, mais quand en plus c’est chaotique, c’est source de douleurs et de souffrances qui réclament notre attention… L’unique dessein d’une vie propre et ordonnée, c’est de libérer l’homme de l’esclavage du chaos et du poids de la misère. Qu’y a-t-il de mauvais dans une vie libre de problèmes ? Puisque la personnalité n’est que le reflet du réel, pourquoi le reflet ne serait pas fidèle à l’original, naturellement, automatiquement ? L’individu n’a pas besoin d’avoir des desseins qui lui soient propres, la vie dont il est une expression, le guidera. Une fois que vous avez réalisé que l’individu n’est qu’un reflet de la réalité, mais pas la réalité, vous cessez de vous tracasser et de vous agiter. Vous acceptez d’être guidé de l’intérieur et la vie devient un voyage dans l’inconnu.
  • On peut vivre convenablement, en réagissant bien et complètement à tout ce qui peut arriver, sans avoir à l’amener au centre de la conscience. La pure Conscience se concentre sur des plans plus profonds d’existence et d’action.
  • Tout ce que vous avez besoin c’est de vous débarrasser de la tendance à vous définir.
  • Occupez-vous des causes de l’obscurcissement, pas du soleil. En voyant clairement la confusion, vous vous libérez de la confusion.
  • Vous ne pouvez connaître que le faux. Le vrai vous devez l’être…
  • Vous ne prêtez aucune attention à vous-même, tandis que votre mental s’attache aux choses, aux gens et aux idées. Au contraire, centrez votre attention vers vous. Regardez-vous agir, examinez les motivations et les résultats de vos actions. En sachant ce que vous n’êtes pas, vous en arriverez à vous connaître. Le retour vers vous-même passe par les refus et les rejets.
  • De mettre des mots à la suite les uns des autres ne vous mènera pas loin… Pénétrez plutôt à l’intérieur et découvrez ce que vous n’êtes pas. Rien d’autre n’a d’importance.
  • Ce même miroir qui vous montre le monde tel qu’il est vous montrera aussi votre propre visage. Cette pensée “je suis” est le chiffon pour polir votre miroir, utilisez-la !
  • Vous pouvez choisir n’importe quelle voie, votre sérieux déterminera le rythme de votre progression.
  • Une foi solide est plus forte que le destin. Depuis des temps immémoriaux, un lien a été crée entre certains mots et les énergies correspondantes, lien renforcé par les innombrables répétitions du mantra. C’est comme une route sur laquelle marcher. Vous n’avez qu’à faire confiance à la route pour vous mener à destination. Un mantra est de l’énergie en action. Il agit sur vous et votre environnement.
  • Un mantra est inutile pour un occidental dont ce n’est pas la culture (sauf s’il est très attiré). La pensée que je ne suis que le témoin suffit à purifier le corps et le mental et ouvre l’œil de la sagesse.
  • Vous devez travailler, non pour vous ou pour les autres, mais pour le travail lui-même. Une chose digne d’être faite trouve en elle-même son but et sa justification. Quand vous utilisez les gens ou les choses pour des vues qui leur sont étrangères, vous répandez la confusion en vous et dans le monde. Dieu ne crée pas une chose pour en servir une autre. Chacune d’elle est faite pour elle-même et elle n’influe pas sur les autres.
  • On peut supprimer des désirs faibles par l’introspection et la méditation. Mais les désirs forts, il faut les satisfaire et en goûter pleinement les fruits.
  • Le simple fait de savoir que la possibilité d’éveil existe change la vision radicalement. Cette étincelle de vérité peut enflammer une montagne de mensonges.
  • De tous les innombrables pas que l’on fait, seul le dernier nous amène à destination. Malgré cela, vous ne considérez pas que tous les précédents étaient des échecs. Chacun d’entre eux vous a rapproché du but même si parfois vous avez dû revenir en arrière pour contourner un obstacle. En réalité, chaque pas vous rapproche du but parce que votre éternel destin est d’aller toujours de l’avant, d’apprendre, de découvrir, de dévoiler. Que l’échec et la réussite vous soient tous deux un enseignement. Puis allez au-delà. Et si vous n’avez pas appris, recommencez !
  • Il n’y a rien de mauvais dans la mémoire en tant que telle. Ce qui est faux c’est son contenu. Souvenez-vous des faits et oubliez les opinions. Un fait est ce qui est perçu dans la présence (la Conscience pure) que n’affecte ni le désir ni la peur.
  • Un blanc dans la mémoire n’est pas forcément un blanc dans la conscience. En éliminant les instants de distraction pendant vos heures de veille, vous éliminerez peu à peu ces longs intervalles d’absence de mémoire que vous appelez le sommeil. Et vous serez conscient d’être endormi. (voir à ce sujet Jacques Breyer : “il m’arrive d’être conscient que je dors, et le matin j’ai les réponses que je cherchais. C’est important pour faire de la métaphysique de dormir consciemment… C’est une clé de pouvoir qui appartient plutôt au monde Causal.” JB4 “Opérations concrètes avec l’invisible”)
  • Pourquoi attacher de l’importance aux opinions, même aux vôtres ?
  • Les théories peuvent être excellentes comme point de départ, mais il faut les rejeter ensuite, et le plus tôt est le mieux…
  • Sat-chit-ananda : Vérité, sagesse, félicité ! Celui qui cherche la vérité devient un yogi, celui qui cherche la sagesse devient un Gnani, celui qui cherche le bonheur devient un homme d’action, car il ne peut y avoir de joie sans action… Mais à la fin, quelle que soit la voie d’approche, tout devient un : la conscience en mouvement est félicité, la conscience immobile est l’être (la vérité).
  • Une expérience est la réflexion dans un corps séparé de l’unique réalité. Dans cette réflexion, le non limité et le limité sont confondus. La suppression de cette confusion est le but du yoga.
  • Pour trouver de l’eau, il ne faut pas creuser des puits un peu partout, mais creuser profondément à un seul endroit.
  • Regardez à travers vos pensées. Il n’est pas nécessaire de cesser de penser. Cessez seulement de vous intéresser. C’est le désintérêt qui libère.
  • Restez tranquille et tout viendra à vous : le travail, la force pour le faire, la motivation juste. Je suis comme un médecin qui vous a fait une piqûre et vous dit de rester tranquille : n’en faites pas plus, restez en silence.
  • Ne cherchez pas de remèdes. Quoi qu’il vous arrive : dépassez-le !

 

Besoin d’un “Guru” ?

  • Rencontrer un Guru, c’est l’assurance de la libération.
  • Ayez toujours votre guru dans votre cœur et souvenez-vous de ses instructions. La proximité physique est moins importante. Faites de votre vie entière l’expression de votre foi en votre guru et de votre amour pour lui : c’est là ce qui est vraiment demeurer avec son guru.
  • Ce n’est pas la dévotion envers une personne qui est décisive, mais la fermeté et la profondeur de votre dévotion envers la tâche. C’est la vie même qui est le suprême guru : soyez attentif à ses leçons et obéissez à ses commandements. Si vous personnalisez la source, vous avez le guru extérieur. Si vous les recevez directement de la vie, le guru est intérieur. Souvenez-vous de l’enseignement de votre guru, qu’ils soit extérieur ou intérieur, émerveillez-vous en, réfléchissez-y, vivez avec lui, aimez-le, développez le en vous, développez-vous en lui. Mettez-y tout et vous obtiendrez tout.
  • Votre soi est votre ultime Maître. Votre maître extérieur n’est qu’un poteau indicateur. Il n’y a que le maître intérieur qui fera le Chemin avec vous jusqu’au bout, car il en est le but.

 

Désir : plaisir, souffrance

  • Le désir est le souvenir du plaisir et la peur est le souvenir de la douleur. Tous les deux rendent le mental agité.
  • Tout plaisir physique ou mental a besoin d’un instrument : le corps et le mental. Et tous deux sont matériels, donc ils s’usent. Le plaisir qu’ils procurent est donc nécessairement limité en intensité et en durée. La souffrance en est donc forcément l’arrière plan. Vous désirez quelque chose…parce que vous souffrez ! Mais cette recherche de plaisir est elle-même une source de souffrance. C’est un cercle vicieux.
  • Seuls méritent la paix, ceux qui ne la troublent pas.
  • Soyez donc égoïste de la bonne façon : souhaitez-vous du bien, travaillez à ce qui est bon pour vous. Détruisez tout ce qui s’interpose entre vous et le bonheur. Soyez tout, aimez tout, soyez heureux, rendez heureux. Il n’y a pas de plus grand bonheur. Avec tout ce qui vient du mental, la frustration est inévitable, tandis que l’amour vrai n’est jamais frustré. Comment une sensation d’unité pourrait elle être frustrée ?
  • L’homme ordinaire recherche le plaisir et fuit la souffrance, parce qu’il s’identifie au corps et aux états du mental
  • Il n’y a rien de mal à rechercher ce qui est agréable et à se détourner du désagréable. La rivière de la vie coule entre les rives du plaisir et de la souffrance. Il n’y a de problème que si le mental refuse de couler avec la vie et reste cloué aux rives. Ce que j’entends par couler avec la vie, c’est l’acceptation, laisser venir ce qui vient et laisser aller ce qui va. Ne désirez pas, n’ayez pas peur, observez le présent tel qu’il est en sachant que vous n’êtes pas ce qui arrive.
  • Seule l’énergie de Dieu est infinie, parce qu’Il ne désire rien pour Lui-même. Soyez comme lui et tous vos “désirs” se réaliseront. Plus hauts seront vos buts, plus vastes vos désirs, plus vous aurez d’énergie pour les réaliser (voir à ce propos, notre article sur la Voie infinie de Joel Goldsmith).

 

Le Réel – la réalité

  • Une chose est certaine : le réel n’est pas imaginaire. Ce n’est pas un produit de la pensée.
  • L’univers entier n’existe que dans la conscience, tandis que “Je suis” est dans l’Absolu.
  • La réalité n’est pas le résultat d’un processus : c’est une explosion. Quand la réalité explose en vous, vous pouvez l’appeler expérience de Dieu; ou plutôt c’est Dieu qui fait l’expérience de vous !
  • Que reste-t-il quand vous êtes libéré du désir et de la peur : un vide plein à ras bords. C’est la potentialité éternelle, comme la conscience est l’instant présent.
  • Il y a dans l’événement présent quelque chose d’unique, d’exceptionnel que n’ont ni l’événement passé ni celui à venir. Il y a en lui une plénitude, une réalité… C’est ma propre réalité que je communique à l’évènement présent.
  • L’univers n’est pas limité par son contenu, parce que ses potentialités sont infinies. Par ailleurs, il est la manifestation d’un principe totalement et fondamentalement libre.
  • Le monde réel est hors du champ du mental. Nous le voyons à travers le filet de nos désirs, divisé en plaisir et misère, juste et faux, intérieur et extérieur. Pour voir l’univers tel qu’il est, vous devez passer de l’autre côté du filet. Ce n’est pas difficile, il est plein de trous ! (Le filet est plein de contradictions, car vous le faites et le défaites à chaque pas : vous désirez la paix et vous faites l’inverse. Considérez les contradictions de votre filet et supprimez-le : le simple fait de les voir suffira à le faire s’évanouir…).
  • Vous pouvez étudier la façon dont une chose se produit, mais vous ne pouvez pas découvrir pourquoi une chose est ce qu’elle est. Une chose est ainsi, parce que l’univers est ce qu’il est !
  • C’est votre monde que vous avez à l’esprit, pas le mien. Que savez-vous de moi, alors que même cette conversation ne se déroule que dans votre monde ? Votre monde est quelque chose d’étranger, et vous en avez peur. Mon monde c’est moi-même. J’y suis chez moi.
  • Supposez qu’un immeuble s’effondre et que certaines pièces soient détruites et d’autres non. Pouvez vous parler de l’espace comme étant détruit ou intact ? Ce n’est que la structure qui a souffert et les gens à l’intérieur, mais rien n’est arrivé à l’espace lui-même. Pareillement, rien n’arrive à la vie quand des noms en sont rayés, ou que des formes sont détruites.
  • Il n’est pas nécessaire que votre rêve ait un dénouement, que vous le rendiez noble ou beau. Tout ce dont vous avez besoin c’est de réaliser que vous rêvez. Quand vous verrez votre rêve comme un rêve, vous vous éveillerez.
  • Votre désir de continuité est un désir de vous protéger de l’anéantissement. En désirant la continuité, vous désirez que d’autres vous tiennent compagnie, d’où votre inquiétude au sujet de leur survie. Mais ce que vous appelez la survie n’est que la survie d’un rêve.

 

Le mental

  • Comme le bois produit le feu, qui n’est pas le bois, le corps produit le mental, qui n’est pas le corps. Quand la nourriture est épuisée, le corps périt et le mental se dissout. Mais le spectateur périt-il ? A qui apparaît le mental. Quel est celui qui perçoit les pensées et les sensations du mental ? C’est le Soi qui rend le corps et le mental si intéressant. En cas de suicide, vous ne pouvez tuer que votre corps, mais vous ne pouvez pas arrêter votre processus mental, pas plus que vous ne pouvez en finir avec la personne que vous croyez être.
  • De par sa nature, le mental oppose et divise. Ne pourrait-il pas y avoir un autre mental, qui unisse et harmonise, voyant le tout dans la partie, et la partie en totale relation avec le tout ? Où chercher cet “autre mental” ? En allant au-delà du mental qui limite, divise et oppose. En éteignant le processus mental tel que nous le connaissons. Lorsque ce processus cesse, l’autre mental est né. Dans ce mental, les problèmes de joie et de misère cessent d’être désirables ou répugnants. Ils deviennent plutôt une question d’amour qui cherche à s’exprimer et rencontre des obstacles.
  • Rappelez-vous que vous n’êtes pas votre mental et que ses problèmes ne sont pas les vôtres…
  • Le mental crée l’abîme, le cœur le traverse.
  • Il n’est pas nécessaire pour aller au-delà du mental de l’avoir bien rempli.
  • Il est inutile de se battre avec les mots pour exprimer ce qui transcende les mots… Tout ce qui est parlé, n’est que discours. Tout ce qui est pensé n’est que pensée. Toute idée, toute conviction est fausse, car ce ne sont que des états du mental.
  • La non conscience, la non vigilance provoquent la non compréhension, et la faiblesse du mental. Rassemblez votre mental, fortifiez-le, et vous vous apercevrez que vos pensées comme vos sentiments vos paroles comme vos actes se mettront en harmonie avec votre volonté. En étant vigilant, vous raffermirez votre mental
  • Soyez conscient de vous-même, observez votre mental, consacrez lui toute votre attention
  • Pour dépasser le corps, il faut être en bonne santé. Il en va de même pour le mental : pour aller au-delà de lui, vous devez avoir un mental en parfait état.
  • Pour connaître, il faut un mental capable de connaître. Mais votre mental est toujours agité, jamais tranquille, jamais vraiment en état de réfléchir.
  • Quand vous travaillez en vue de quelque chose de tout votre cœur et avec sérieux, elle arrive, parce que c’est la fonction du mental de faire arriver les choses.
  • Tout ce qui vous arrive est la projection de votre mental. Un mental faible ne peut maîtriser ses propres projections… Soignez votre mental et il cessera de projeter des images distordues et horribles. A moins que l’ordre règne en vous, il ne peut pas régner dans le monde.
  • Toute maladie débute dans le mental. Commencez par en chasser les pensées et les émotions fausses. Puis, vivez et travaillez sans tenir compte de la maladie, et n’y pensez plus. Les causes étant supprimées, les effets disparaîtront obligatoirement.
  • Tant qu’il y aura un corps et un mental pour le protéger, les attractions et les répulsions agiront. Elles seront présentes, à l’extérieur, dans le champ des évènements, mais elles ne vous concerneront plus. Le foyer de votre attention sera ailleurs. Plus rien ne vous distraira.

 

Quelques définitions

  • L’amour est quand la sensation de distinction et de séparation est absente
  • Le bonheur est l’harmonie entre l’interne et l’externe
  • La souffrance est l’auto-identification avec les causes externes
  • La noble amitié (satsang) est le remède souverain contre tous les maux, physiques ou mentaux. C’est votre Soi, qui est votre meilleur ami. Cherchez-le en vous !
  • L’ignorance, c’est de considérer le monde comme réel et son Soi comme irréel. Connaître le Soi comme seule réalité et tout le reste comme temporel et transitoire, c’est la liberté, la paix et la joie.
  • Ne mettez pas votre amour en bouteille ! Ne le limitez pas au corps, gardez-le ouvert. Ce sera alors l’amour de tout.
  • Ce que vous cherchez est si proche de vous, qu’il n’y a même pas la place d’un chemin…
  • Tout le monde fait la même erreur : refuser les moyens mais en voulant la fin.
  • Cessez de désirer ce dont vous n’avez pas besoin. Ce n’est pas la peine de vous battre pour l’avenir. Il viendra à vous de lui-même.
  • L’éternité est la libération de tout désir de durer…

 

1ère partie

https://youtu.be/OVvJPi4uJ2Y

2ème partie

https://youtu.be/L4dk3CO_tCA

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