Voici le texte du paragraphe du chapitre 1 de terre Oméga, intitulé « La Forge » (p 16&17)
LA FORGE.
Né en 1922, habitant au bord de la Loire, membre d’une famille partageant ses activités entre la vigne et les chevaux, je connus une jeunesse proche de la nature, préférant de très loin la pêche sur le fleuve à des études secondaires que la guerre acheva de bousculer quelque peu.
Cette adolescence plutôt bohème et pour finir volontairement agitée, se termina par près de deux années à Buchenwald et autres lieux du même genre.
En 1945 rentré des camps, mais, longtemps mal en point, tout ceci me permit ensuite, par les années de la sorte employées à me rétablir et plusieurs événements pénibles dont je fus souvent l’artisan étonné : d’être en définitive (puisque ayant un caractère entêté) fort disponible pour l’Objet des Combats de Lancelot, Galaad, et autres Chevaliers.
Au printemps de l’année 1952, ce fut pour moi le Grand Carrefour. Tout y concourut… et désormais, il ne saurait être question en ce qui me concerne : de suivre dans la vie un Chemin étranger à celui dont je réalisai alors l’existence des plus tangiblement.
« Enfin, ma « Forge » se déroula depuis, Corps, Arne, Esprit, et par monts et par vaux (la « Mine est ainsi faite, de même que ses Echos). — Tel fut donc, cher lecteur, mon bilan sec, tout du moins à ce jour ; car, trêve de certains détails dépassant quelquefois la fiction et susceptibles d’intérêt pour des littératures à fortes sensations, je préfère de ce bilan ne retenir ici : que la Méditation stricte pouvant servir à tous… plutôt qu’en livrer directement de nombreux faits curieux, très secondaires sinon nuisibles dans un Travail Métaphysique, mené sur l’Enclume impitoyable du rigoureux Tubalcaïn. »
Lecture du texte à haute voix :
Questions :
Pour vous aider à travailler sur ce texte, voici quelques questions que vous pourriez vous poser à vous-mêmes. Il y en aurait bien d’autres, et celles auxquelles il faut réfléchir en priorité sont celles que vous vous posez spontanément.
Et puis ces questions, il ne faut pas forcément chercher à y répondre en écolier qui veut :
- faire consciencieusement ses devoirs
- donner la « bonne » réponse
Il n ‘y a pas de « bonne réponse. Il n’y a que le processus réflexif qui vous entreprend, et par lequel vous vous densifiez.
- Qu’appelle-t-il les Combats de Lancelot ?
- En quoi l’année 1952 (voir le paragraphe (La Révélation) a-t-elle marquée la vie de Jacques Breyer ?
- Qui est Tubalcaïn, par rapport à Caïn et Vulcaïn ? Pourquoi Jacques évoque-t-l une enclume et la rigueur à son propos ?
- Qu’est-ce que la Mine ? Et que sont ses échos ?
Commentaires personnels :
Les commentaires ci-dessous sont des réflexions personnelles, que je partage avec vous, pour vous faciliter l’accès au texte de Jacques. Lui-même a d’ailleurs enregistré ses propres commentaires de ses textes, en 20 conférences, dans les années 1970. Elles sont vraiment très utiles, car on entend sa vibration à travers sa voix, les anecdotes qu’il relate, les dégagements qu’il propose. En revanche, Jacques est un homme qui porte le Verbe très haut, qui s’exprime de façon très dense dans un language soutenu, qui nécessite une forte concentration pour le suivre. Il m’est souvent arrivé de « décrocher » en l’écoutant. Non pas par ennui, mais parce que parfois le mental se perd, et ses propos sont comme un massage de la conscience, qui finit parfois par faire baisser l’attention.
Les miens sont beaucoup plus triviaux, et donc accessibles probablement. Et puis ils sont là, sans avoir besoin de se les procurer ailleurs. en tous cas, c’est ce que je pouvais faire pour vous. De temps en temps, quand il m’arrivera de les réécouter, je serai peut-être poussé à les réenregistrer. Donc ils seront parfois amendés et actualisés…
voir aussi cet article : « Les épreuves de la vie«