Exercice spirituel – Les 8 Béatitudes

La notion d’exercice spirituel est intéressante. Elle suppose qu’on pourrait pratiquer, s’exercer à la spiritualité, au fait d’être l’esprit que nous sommes déjà. Vu ainsi, cela paraît plutôt « paradoxal », je vous le concède volontiers.

Exercice spirituel : évoquer l'Unité par le Geste
Evoquer l’Unité par le Geste de joindre les deux mains de la Dualité…

Mais reconnaissons que l’esprit que nous sommes, la pure conscience Unité, semble être voilée par les fausses croyances en un moi séparé, et les diverses agitations pathologiques du mental qui en résultent.

L’exercice spirituel prend alors toute sa valeur, y compris dans son acception de discipline et de techniques. A condition toutefois de ne pas en faire une ascèse dualiste, par laquelle on se « tendrait » vers un objectif lointain. Cela nous éloignerait de la détente et de la nature spirituelle, qui est déjà là, puisque c’est la nôtre, « depuis toujours et à jamais »…

  • Il n’y a donc pas à « tendre » vers où que ce soit, mais bien plutôt à se « détendre »…
  • Il n’y a nulle part ailleurs où aller, puisque nous sommes déjà là, là où il faut et là où il suffit !

Le Ciel se prend avec Violence !

Mais trêve de débats à propos de dualité et non dualité (on n’en finirait plus, et cela ne nous mènerait pas bien loin). D’ailleurs, comme nous le disions à l’instant : il n’y a nulle autre ailleurs qu’ici même, et pas d’autre instant que celui-ci. Mais quand on a dit cela, on peut bien le répéter autant de fois qu’on le voudra comme un perroquet réciterait sa leçon de non dualité, ce n’est pas une raison pour croire qu’il n’y a rien à faire, et se laisser aller à l’inertie et l’oisiveté passive.

Il y a une parole sur le Sentier, transmise par voie orale, que je partage avec vous maintenant, qui dit que :

« Le Ciel se prend avec Violence ! »

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, s’en servent.

« … Forgé lentement, détendu et armé tour à tour afin d’être Equilibre, l’individu « Porteur » n’a aucun besoin, sur le Sentier de Voie Sèche, d’exercices compliqués. — Celui-là serait-il immolé, que personne pour autant (car il Est) ne pourrait l’effacer de la Carte Divine, pas plus que sa Mission qui se poursuivrait donc inexora- blement… que cet Homme soit Ici, ou bien même… Ailleurs ! »

(…)

La Révélation est un coup de Foudre. Soudain les Ténèbres sont déchirées par l’Eclair… preuve tangible que l’on a Touché au Plan Causal du Monde auquel on appartient.

… Mais, ce véritable Germe reçu, ne peut ensuite Profiter : que s’il y a entretien de sa Vie par un travail persévérant, comme se conduit l’agriculture.

Terre Oméga – La Révélation

(…)

Vraie ou fausses Traditions, à quoi devons-nous être ? A l’Esprit Flamboyant d’une chose, ou bien à sa Momie… la plupart du temps, contrainte de surcroît ?

Les Templiers étaient des êtres exceptionnels et d’avant-garde ; leur Transmission Alchimique fut faite à toute l’Humanité, tel le Message Christique, par le nouvel Elan qu’ils surent provoquer … et le reste n’est que pauvres illusions, si on ne Travaille pas. »

Terre Oméga – Museum

« Les Secrets du Flambeau ne s’arrachent pas à la Nuit, sans que l’homme ne combatte lui-même... » 

Terre Oméga – Convictions

 

La notion d’exercice spirituel

Saint Ignace de Loyola, père fondateur de l’ordre des Jésuites, a écrit un livre (que je n’ai pas lu) sur l’exercice spirituel. Je le cite néanmoins, parce qu’il est célèbre et a probablement écrit de belles choses sur ce sujet.

Voici à ce propos ce qu’on peut en lire sur Wikipedia :

Les Exercices spirituels proposent des méditations et contemplations organisées en quatre semaines, permettant un progrès dans la compréhension de soi-même et des mystères de la vie du Christ pour les assimiler. Pour chaque méditation, seuls quelques « points » sont donnés, chaque fois avec beaucoup de sobriété. Dans l’esprit de saint Ignace l’« exercice spirituel » doit toujours être fait avec un guide dont le rôle doit être cependant effacé, car « il doit laisser le Créateur agir sans intermédiaire avec la créature [retraitant], et la créature avec son Créateur et Seigneur »

J’aime cette idée d’un accompagnateur, et d’un accompagnateur en retrait. On est loin de la notion de « guide » à laquelle il est fait allusion, parce qu’un guide se tient devant, et pas en retrait.

Un instructeur, pourrait se borner à indiquer des instructions, mais cette notion est souvent connotée de pouvoir d’emprise sur l’élève, instruit par l’instructeur. Notions de guidance et d’instructions, qui sont absurdes, et n’ont rien à voir avec le Sentier Vivant.

J’aime donc la précision qui est apportée, d’effacement, de retrait, par humilité et respect, pour laisser intacte l’intimité entre le pratiquant et la conscience qu’il travaille, en soi-même, par soi-même, et pour soi-même. Bien peu de place ici pour un imaginaire de maître, qui serait supérieur, et à qui il faudrait se soumettre. Ceci ne serait pas juste, et relèverait plutôt de la contre-initiation. Mais à vous d’être un lecteur sensible et intelligent, qui comprendra que nous ne disons pas ici qu’il n’y aurait pas de légitimité sur le Sentier pour la dévotion ou la confiance en un maître spirituel. Ce sont encore des contradictions apparentes, pour celui qui va trop vite et voudrait se rassurer avec des points de vue restrictifs et des raisonnements incomplets.

Ce ne sont là que des mots. Par exemple, à propos de soumission ou de liberté, on peut tout aussi bien dire que :

  • Dieu ne se soumet pas, il s’affirme et rayonne. Il est Libre au sommet. Puisqu’Il est l’Unité, il ne connaît pas de contraire pour le contraindre. C’est évident.
  • Mais ne peut-on pas dire, d’un autre côté, que l’Unité se soumet à la Dualité, par Amour de Soi. Dieu ne s’abaisse-t-il pas à se différencier dans son indifférenciable d’origine ? Dieu Unité ne s’efface-t-il pas devant le Libre Arbitre de Sa Créature, à qui il laisse la responsabilité de ses actes ? Etc…

Vous voyez, on peut en dire longtemps et beaucoup des choses justes, qui semblent pourtant se contre dire entre elles. Il y a là « de quoi en perdre son latin », comme disaient les anciens.

Il faut toujours bien préciser le plan sur lequel on s’exprime, le point de vue que l’on épouse, qui n’en exclut pas pour autant un autre. Ainsi, une chose peut-elle être vraie du point de vue expérientiel, relatif, tout en étant fausse du point de vue du Tout Unité. Et réciproquement.

Cela dit, ces « jongleries » (comme le dit Jacques Breyer) aiguisent la conscience, affinent le mental, et précisent la vision, en resserrant la focale pour « faire le point » avec netteté.

Ceci justifie l’intérêt de l’exercice qu’il me vient ce matin de partager avec vous.

 

Le parcours du Nazaréen

Pour proposer l’exercice spirituel du jour, il nous faut en camper le contexte. Vous connaissez peut-être les 8 Béatitudes de l’Evangile ?

Elles sont extrêmement importantes dans la Proposition initiatique de « l’Enseigneur » (pour reprendre ici la belle expression qu’emploie Jean-Yves Leloup pour désigner Jésus de Nazareth, dit le Nazaréen).

Situons-les dans leur contexte, pour bien se comprendre.

Jésus, après avoir été baptisé au Jourdain par Jean Baptiste, reçoit le Saint-Esprit (sorte de Révélation, de Pacte d’Alliance) : une colombe est sensée être apparue dans le ciel, tandis qu’une voix proclamait « Celui-ci est mon fils bien aimé ! »

(…) « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection ».  Matthieu 3.17

(…) »Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. 2Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.… » – Matthieu 4.1

(…) « Comme il parlait ainsi, une nuée vint les couvrir; et les disciples furent saisis de frayeur en les voyant entrer dans la nuée.Et de la nuée sortit une voix, qui dit: « Celui-ci est mon Fils élu: écoutez-le ! » Quand la voix se fit entendre, Jésus se trouva seul. Les disciples gardèrent le silence, et ils ne racontèrent à personne, en ce temps-là, rien de ce qu’ils avaient vu. » Luc 9.35

(…) « Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai mis toute mon affection. » Luc 3.22

(…) « Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, après qu’ils furent écoulés, il eut faim.… » Luc 4.1

Là-dessus, Jésus part au désert, pour s’y rencontrer à travers un jeûne de 40 jours, et y être éprouvé (on dit qu’il y rencontre le diable (celui qui divise, et n’est autre que l’illusion mentale de l’ego), c’est-à-dire sa propre dynamique vitale et mentale) … Tel Bouddha devant Mara, il sera soumis à des tentations, auxquelles il résistera par sa vue de l’Unité, qu’il ne perd à aucun moment :

(…) Alors Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable.
Ayant jeûné quarante jours et quarante nuits il eut faim.

Et le tentateur s’approchant lui dit :
— Si tu es fils de Dieu dis que ces pierres deviennent des pains.

Il lui répondit :
— Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.

Alors le diable l’emmena dans la ville sainte, le posa sur le pinacle du Temple et lui dit :
— Si tu es fils de Dieu jette-toi en bas car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges et ils te prendront sur leurs mains de peur que ton pied ne heurte contre une pierre.

Jésus lui dit :
— Il est écrit aussi : Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu.

Le diable de nouveau l’emmena sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde avec leur gloire et il lui dit :
— Je te donnerai tout cela si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi.

Alors Jésus lui dit :
— Retire-toi, Satan, car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et lui seul tu serviras.

Alors le diable le laissa et voilà que des anges se mirent à le servir.

Matthieu 4.1

 

Le Sermon sur la montagne

Après ses 40 jours au désert, symboliques des épreuves de la vie, que l’on rencontre d’une manière dirigée sur le Sentier, Jésus prononce le Discours sur la montagne, s’adressant autant à ses disciples qu’à la foule qui s’était réunie autour de lui pour la circonstance.

C’est le plus long enseignement oral des évangiles, qui comporte les 8 Béatitudes et la transmission de la prière du « Notre Père ».

Excusez-moi du peu, cela semble quand même être un moment important de sa vie et de son enseignement : Il vient d’être Révélé par l’Esprit Saint, il remporte la victoire sur le diable au désert, et il commence son prêche par ce qui est probablement le plus « Essentiel » :

  • Comment être heureux ?
  • Et comment prier ?

 

Etre heureux : l’exercice spirituel par excellence !

(…) Les béatitudes

  1. Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.
  2. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
  3. Heureux les affligés, car ils seront consolés.
  4. Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.
  5. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
  6. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
  7. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
  8. Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.

Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors et piétiné par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut pas être cachée, et on n’allume pas non plus une lampe pour la mettre sous un seau, mais on la met sur son support et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que, de la même manière, votre lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient votre belle manière d’agir et qu’ainsi ils célèbrent la gloire de votre Père céleste. Matthieu 5.7-17

Qu’y a-t-il comme Queste plus essentielle, plus simple, plus naturelle et instinctive que d’être heureux, se sentir bien ?

C’est donc sur cette aspiration légitime et cruciale que porte l’enseignement majeur de Jésus. Il nous enseigne les 8 aspects de l’Unité.

Un jour, dans un atelier ou dans un prochain article, nous verrons que cela correspond aussi évidemment aux 4 énergies dédoublées. D’où les vertus opératives de l’Octogone, dont parle Jacques Breyer dans la conférence JBTP11. Au château d’Arginy, la tour octogonale ne s’appelle-elle pas « la tour des Béatitudes » ?

Dans le dernier angle du château, s’élève la tour maîtresse, dite des huit Béatitudes, bâtie au XIIIème siècle avec des briques. Elle est cylindrique à l’extérieur et octogonale à l’intérieur…  

Exercice spirituel, la tour des béatitudes

Le Notre Père, illustre les 8 Béatitudes

  1. Notre Père, qui es aux cieux,
  2. que ton nom soit sanctifié,
  3. que ton règne vienne,
  4. que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
  5. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
  6. Pardonne-nous nos offenses,
  7. comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
  8. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.

A vous de voir le rapport possible entre les Béatitudes et le Notre Père. Comment pourrait-il ne pas y avoir de rapport entre ces deux clés, transmises au même moment, l’une traduisant l’autre.

En fait, c’est la même chose, exprimée de deux façons différente, sous deux angles différents :

  • l’une est le moyen de vivre heureux, dans la Béatitude
  • l’autre est le moyen d’honorer cette Béatitude, en l’évoquant par la prière, qui ne doit pas être vue comme une supplique mais plutôt comme un hymne, une célébration !

 

Pistes de réflexion personnelle

  1. « Notre Père, qui es aux cieux » : Celui qui est « pauvre en esprit » parce que, sans contraire : donc libre. (Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux).
  2. « Que ton nom soit sanctifié » : Le nom de Dieu est la Vérité, la connaissance ultime, qui rend doux et sans aspérités, celui qui voit la vérité de l’Unité en toutes choses. (Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage : ceux qui vivent l’Unité, sont riches de tout l’héritage de potentiels inhérents à la Toute Puissance…)
  3. « Que ton règne vienne » : le règne de la Joie de ceux qui affligés seront consolés
  4. « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » : Et qu’ainsi la justice soit rendue (l’équilibre harmonieux entre le Ciel et la Terre). Ainsi, les affamés et assoiffés de la justice, pourront-ils enfin être rassasiés
  5. « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » : Le pain des épreuves n’est il pas l’ultime miséricorde ? Car sans la souffrance, il n’y aurait aucun progrès, et aucune communion avec l’Unité au terme du périple intiatique… (voir à ce propos la métaphore de l’Odyssée d’Ulysse). Ceux qui ont le coeur sensible et vibrant ressentiront la compassion pour les souffrances d’autrui, qui les fera travailler sur eux-mêmes, au miroir (Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde).
  6. « Pardonne-nous nos offenses » : N’est-ce pas là une impulsion de purification de nos erreurs, afin de pouvoir voir la Vérité en face (Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu) ?
  7. « Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » : Faire la paix, en pardonnant à ceux dont nous nous sommes imaginés qu’ils avaient pu nous blesser, consiste à reconnaître que « je suis » n’est jamais en danger. C’est le statut de « Fils » qui se reconnaît dans le « Je suis » du Père (Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu).
  8. « Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal » : Oser l’expérience du corps et de la vitalité sans péché, sans arrière pensée mentale (donc sans honte, ni complexe). Le mal, c’est la division fictive qu’opère le mental, c’est la croyance en un « moi » séparé, la croyance que je suis l’ego, alors que « je suis ».. tout court :-). Ceux qui sont dans cet état de liberté corporelle, sans tabou, vont immanquablement choquer des personnages « coincés », qui ne manqueront pas de tenter de les poursuivre en « justice » à partir de leurs dogmes et de leurs tabous, faits pour les contraindre et les rassurer dans leur ego.
Exercice spirituel
(Dédicace manuscrite de Terre Oméga)

Exercice spirituel, méditatif et réflexif

A pratiquer en ayant à la fois :

  • la rigueur du raisonnement logique
  • la précision du sens des mots, y compris étymologique si besoin
  • la sensibilité et l’intuition
  • mais surtout l’humilité de ne pas prétendre savoir, l’effacement devant l’inspiration…

Voici les noms que je me sens inspiré d’attribuer aux 8 Béatitudes (ou 8 Fées de l’Octogone) :

 

 

Ces mots peuvent ne pas vous convenir, ni leur disposition (sur laquelle je ne m’arrêterai pas ici, mais vous pouvez imaginer qu’elle a ses raisons, dans les couleurs choisies, les orientations, et les jeux de symétrie qui en découlent…).

Méditez-y. Mâchonnez donc tout ça…

Voici maintenant une liste de qualités. Amusez-vous à les classer dans les 8 Béatitudes, avec lesquelles elles semblent être en correspondance, selon vous :

Humilité, Connaissance, Gratitude, Patience, Intégrité, Décision, Compassion, Harmonie, Responsabilité, Bienveillance, Vitalité, Inspiration, Générosité, Hardiesse, Persévérance,  Equilibre, Lucidité, Empathie, Rigueur, Objectivité, Voyance, Créativité, etc…

Ce n’est pas très difficile, mais pas si facile non plus, parce que certaines qualités peuvent aussi bien relever d’une Béatitude que d’une autre par d’autres aspects.

Et puis c’est l’occasion de s’apercevoir, qu’on se sent parfois moins familier de certaines Béatitudes, qu’on comprend peut-être moins aisément que d’autres, du moins au premier abord…

 

Les conditions de réussite de l’exercice spirituel

C’est un bel exercice spirituel. Surtout si vous vous y livrez en vibrant et pas seulement en intellectuel, exclusivement préoccupé des liens que lui indiquerait sa logique précaire.

Je ne dis pas qu’il ne faut pas être logique (bien au contraire), ou qu’il faudrait se laisser aller sans rigueur ni méthode. Mais il faut méditer, avec le coeur ouvert et non seulement la tête concentrée, vivre avec la question, se laisser ensemencer de l’intérieur par ces « Entités » qui vous aiment.

Et oui, ces 8 facettes de la conscience, ces 8 aspects de l’Ether primordial que sont les 4 énergies déployées chacune dans leurs deux aspects intimes, sont aussi des êtres vivants.

Ce sont des Arcs-anges, que l’on peut trouver dans la Rose numérique…

Exercice spirituel de la Rose numérique

Et c’est là que nous perdons ceux que l’ésotérisme rebute. Hélas, à quoi sert-il d’entretenir ainsi des tabous, en se mettant des oeillères, par peur de son ombre, par peur d’un simple mot  ?

Evidemment personne de sain et de sensé ne sera attiré par des trucs glauques, empreints d’ego et de goût de pouvoir à peine déguisé, mal pensés au plan métaphysique, et abracadabrantesques sur le plan pratique ! Mais qui a dit que c’était cela l’ésotérisme ? Ce ne sont-là que :

  • des déviations sombres de magies noires absurdes (beurk !…)
  • ou de magie blanche de pacotille, finalement naïves et impuissantes, malgré leurs bonnes intentions.

Bref, chacun est libre de penser ce qu’il peut. Et tout est bien ainsi.

Ici, nous ne cherchons pas à convaincre quiconque (et d’ailleurs, ceci n’est qu’une proposition, qui comporte probablement des erreurs, et nous ne sommes pas sûr que cela soit la seule disposition possible des 8 stances du Notre Père dans un octogone). A vous de voir par vous-même.

C’est justement ce type de travail sur les questions spirituelles, qui va forger votre conscience et affuter votre mental.

 

Travail personnel

De même qu’on ne peut pas faire de la gymnastique à votre place pour vous muscler ou vous assouplir, si vous voulez « vous muscler et vous assouplir spirituellement », il va falloir faire l’exercice spirituel par vous-même 🙂

C’est amusant et gratifiant, surtout quand cela paraît difficile. Mais persévérez : « percez et vous verrez », comme l’a entendu un jour une amie très chère lors d’une concentration.

Nota : A propos d’exercice spirituel, voici un petit livre inspirant qu’avait écrit Karlfried Graf Dürkheim. Celui-là, je l’avais lu en son temps, et je me souviens qu’il m’avait plu, comme beaucoup d’autres de ses livres d’ailleurs  :

« Exercices initiatiques dans la psychothérapie ».