« Essencier dans l’Existence pour Exister dans l’Essence », tel est le but du Sentier initiatique, qui n’est donc pas indéfini.
Le but du Sentier est de Vaincre la seconde mort
Il s’agit pratiquement de « Vaincre la seconde mort » (expression traditionnelle de Saint Jean), c’est-à-dire d’éviter la dissolution de l’Entité après le décès corporel.
Alors, voilà qui ne plaira peut-être pas à certaines personnes, apparemment très versées dans le business de la non-dualité, et qui répètent des fois sans y avoir suffisamment réfléchi, que :
- 1- “La réincarnation ne serait qu’une sucrerie de l’ego”, qui s’imagine ainsi pouvoir continuer à exister après cette vie (alors qu’il n’existe déjà pas pendant celle-ci :-). Peut-être ces personnes n’ont elles pas d’expérience directe de contacts avec des ressuscités ? Peut-être n’ont-elles pas connaissance de centaines de milliers de témoignages sur l’expérience de mort imminente, ni fait l’expérience directe par eux-mêmes d’une survie de la conscience individualisée après le décès corporel ? Ce n’est pas grave, mais pas une raison suffisante pour affirmer des contre vérités, pourtant si faciles à démentir par l’expérience.
- 2- “La vie n’a pas d’autre but que d’être vécue”… Affirmation avec laquelle, je suis assez d’accord, mais il faut tout de même bien s’entendre : de quelle vie parle-t-on ? L’expérience de l’individualité n’a pas d’autre but que de prolonger le vouloir existentiel de l’Essence. L’incarnation sert justement cela. Sinon pourquoi toute cette Farce ? Au-delà de cela, on n’a pas à courir toute sa vie après des buts, mêmes spirituels, sinon on est comme un chien insensé qui court après sa queue 🙂
La qualité de présence dans l’instant présent est un impératif et la croyance en un temps linéaire est en partie une illusion, en effet (voir notre article sur “l’illusion du temps“). Pour autant, l’incarnation a bien un sens, et même un but, très simple et très clair : celui de “Se réaliser en y aidant les autres” !
- 3-“Le chemin initiatique n’existerait pas”, au prétexte que le résultat est déjà là et n’a jamais disparu… Bien sûr, ce n’était qu’une méprise, qui nous faisait croire que nous étions en exil, et qu’il nous fallait retrouver le chemin de notre nature originelle. Donc, nous sommes d’accord sur ce point : pas de distance à parcourir, pas de cheminement spirituel, puisque tout est là depuis toujours, et qu’en le Réalisant on se rend compte qu’on n’a jamais été en dehors du Soi… Ok mais tout ce blabla pour dire quand même qu’il faut s’éveiller, alors que la nature de la conscience est l’éveil lui-même, que rien ne s’est jamais endormi puisque la personne n’existe pas, etc… C’est quand même parfois beaucoup de sophisme pour dire qu’il faut se mettre à l’écoute de la profondeur de soi-même. Mais n’est-ce pas là un cheminement justement : l’étape consistant à se rendre compte, puis celle consistant à cesser de tourner en rond, puis celle d’approfondir l’écoute, etc… C’est tout cela le but de la vie : Réaliser la pleine conscience du Soi ! En fait, souvent on dit les mêmes choses, avec des mots différents ou depuis des angles et vers des perspectives différentes, à des fins pédagogiques. Ce qui donne l’impression qu’on dit de choses différentes et du coup on ne se comprend pas. Mais en fait, on dit souvent la même chose !
Le but de l’incarnation est de secréter un corps glorieux !
Les épreuves de la vie sont justement là pour densifier la Conscience, si on s’y engage en tirant parti de leur enseignement grâce au miroir qu’elles nous fournissent.
C’est là d’ailleurs que réside la part de Libre Arbitre de l’Esprit au sein du déterminisme fondamental du corps et de la matière.
Le corps glorieux est cette âme que nous devons épargner, afin que l’esprit densifié puisse se sustenter dans la désincarnation…
Vivre sur une planète qui tient le coup…
Préserver la nature, dans une compréhension globale des interactions entre visible et invisible, est un impératif pour préserver les possibilités de Survie spirituelle après le décès corporel. C’est pourquoi Jacques Breyer militait pour une « écologie spiritualiste ».
S’il y a une “mission” spirituelle aujourd’hui, c’est de s’unir tous (toutes les religions, toutes les approches scientifiques : matérialistes et spiritualistes), pour sauver notre planète des pollutions que notre civilisation lui inflige.
Voilà un but du Sentier initiatique, réaliste et objectif, qui s’engage dans son siècle aux priorités qui s’imposent comme une évidence, plutôt que de rester perché dans des discours absurdes et décorellés de l’actualité.