Le sens du sacré

Le sens du Sacré est primordial sur le Sentier. Qu’est-ce que cela signifie que d’avoir le sens du Sacré, comment développer son sens du Sacré au quotidien ?

Définition/étymo du latin « sacer » : ce qui est inviolable

  • Consacrer = rendre sacré
  • Sacrifier = offrir (Sacrifice = offrande).

La notion de perte et de renoncement liée au sacrifice est induite dans celle du don, mais elle n’est pas première.

 

Tout est sacré !

Dans une perspective non duelle, tout est Unité, tout est expression de l’Unité, donc : tout est potentiellement « sacré ». Ce n’est qu’une question d’épithète dans le langage des hommes, car rien n’est sacré ou profane en soi.

D’ailleurs, on peut rendre sacré un lieu profane et profaner un lieu sacré… Le fait qu’une chose soit sacrée ou non dépend du regard que l’on porte sur elle. Il est donc possible de tout sacraliser. Après, c’est une question de choix :

  • préfère-ton vivre dans un univers où tout est Sacré, merveilleux, étincelant ?
  • ou préfère-t-on un monde terne, profane, plat, sans relief, sans Souffle, sans rien dans le gilet ?

 

Le sens du Sacré dans les ateliers de métaphysique

De même qu’en magie opérative, on trace parfois un cercle de protection, avant de procéder à certains rituels, au début de l’atelier on fait le “vide mental“…

On pourrait évidemment aller plus loin : créer un espace sacré, comme une « bulle » entre les participants, pendant le temps dédié à l’atelier. Se sentir empreint de respect pour les manifestations de la Lumière à travers la parole des autres, la sienne et la Présence des Maîtres autour de ce travail de groupe…

Le sacré de l’atelier commence avant l’atelier, dans sa préparation (le travail perso entre ateliers, et les quelques minutes qui précèdent, pendant lesquelles on se prédispose…)

Diverses questions à vous poser éventuellement, qui ont déjà été formulées lors d’ateliers de métaphysique à partir du livre Terre Oméga :

  • Se préparer en créant les conditions d’espace et de temps
  • Où à l’intérieur de soi faut-il « accéder », quand on dit qu’on se place en soi dans un espace sacré  ?
  • Où serait cet « extérieur » à soi qu’il faudrait accueillir en soi, ou auquel il faudrait accéder ?
  • Cet « extérieur » pourrait-il être à l’intérieur ?
  • Quelles seraient les conditions d’efficacité d’un Rituel (comme par exemple, le rituel des 4 éléments) ?
  • Quelle différence y a-t-il entre une cérémonie initiatique (horizontal et collectif = voie humide) et un Rituel (vertical, et plus intime = voie sèche) ?
  • Pourquoi on ne passe pas directement à du Rituel (par exemple : “rituel des 4 éléments“)?
  • N’est-on pas trop intellectuel dans nos ateliers ?
  • Comment être à la fois plus pragmatique, et plus sensible… ?
  • Peut-être vaut-il mieux privilégier quelques éléments bien sentis, bien compris, qui suscitent une forte adhésion de tous, plutôt qu’une cérémonie plus formelle et compliquée, qui susciterait une adhésion moins entière et centrale ?

On peut s’inspirer de ce que font les Anciens dans diverses traditions, mais il est bon surtout de se poser la question à soi-même au miroir de la page blanche, pour penser par la Géométrie et la symbolique (voir cet article : “Symbole et Géométrie sacrée“), ressentir avec son cœur et oser des choses plus personnelles, (et n’aller à la vérification auprès des cultes traditionnels que dans un second temps).

 

Le sens du sacré au quotidien

Nous avons déjà mis en garde contre le clivage de la vie entre “profane” et “sacré”.

Une vision sacrée, est une vision sacralisante. Si vous souffrez de vivre dans des circonstances que vous jugez trop profanes, c’est parce que vous ne portez pas sur elles un regard suffisamment sacré.

Tout est sacré, pas seulement la méditation, les prières, les rituels et les ateliers… tout !

Tout est potentiellement prétexte à s’éveiller spirituellement et occasion de célébrer la Vie :

  • le réveil avant de vous lever le matin (voir cet article sur une micro pratique pour se lever du bon pied : “mourir à soi-même” )
  • votre douche
  • votre petit déjeuner si vous en prenez un
  • l’expérience des transports en commun
  • toutes les situations sociales (professionnelles, familiales, amicales, de voisinage, etc…)
  • les visites chez le médecin, aller aux toilettes, faire votre toilette, faire le ménage dans votre maison, sortir les poubelles, déboucher l’évier, etc…
  • les “tracasseries administratives”, les obligations citoyennes

On est bien d’accord que vous seriez mieux à la plage ou dans votre jardin, que par exemple tassé contre des inconnus dans un moyen de transport collectif aux heures de pointe. Mais qui a dit que les deux n’étaient pas sacrés ?

Toute expérience est unique, et fraîche, parfaitement pure. C’est le mental qui les classe en sacrée ou profane, j’aime/j’aime pas, et l’ego qui se construit aux dépens de la réalité en rejetant certaines expériences et en en recherchant d’autres. C’est précisément cette attitude qui va rendre profane une pratique initiatique comme la méditation, parce qu’alors elle sera vécue comme un “moyen” au sein de la dualité pour atteindre un “objectif” spirituel, dans une logique de matérialisme spirituel ! (voir à ce sujet notre article sur la cérémonie initiatique).

Voyons clairement que c’est dans ce cas “l’ego qui fait de la spiritualité” : l’ego qui tente de se débarrasser de l’illusion de l’ego, le mental qui essaie de contenir le Causal-Unité. Tout cela est vain et voué à l’échec. L’ego ne peut pas s’éveiller, parce qu’il n’est pas quelqu’un. On l’a déjà dit (voir l’article : “qu’est-ce que l’ego ?”) : l’ego n’est qu’une pensée fausse à propos de ce que vous croyez être. A l’évidence, vous n’êtes pas une pensée (puisque vous pouvez voir cette pensée, en voir la non pertinence, la laisser de côté, lui en préférer une autre éventuellement…) et encore moins une pensée erronée.

 

Comment entretenir la dimension sacrée dans sa vie ?

La moindre petite allumette que l’on craque négligemment est sacrée…

sens du sacré

Comment développer le sens du sacré ? Comment renforcer le sens du sacré dans votre vie ?

Vous pouvez choisir d’honorer les courants de Vie, en célébrant les 8 fêtes magiques de l’année par exemple, vous pouvez honorer le cycle des lunaisons, vous pouvez vous entourer d’objets magiques, vous pouvez réserver des temps à des pratiques énergétiques, qui vous verticalisent…

Au lieu de fantasmer sur la vie que vous aimeriez vivre, vous pourriez commencer par aimer la vie que vous vivez. C’est là que tout commence toujours. C’est toujours maintenant le meilleur moment pour se mettre en chemin vers soi-même.

Vous aimeriez vivre avec quelqu’un que vous aimeriez davantage ? Commencez donc par aimer davantage les personnes avec qui vous vivez !

Décidez d’être heureux, maintenant, et sans conditions. C’est un choix binaire : zéro ou un, comme en informatique. Que préférez-vous : être heureux ou malheureux ?

Cela ne dépend que de votre décision, qui n ‘a rien à voir avec les circonstances extérieures. Ces dernières s’aligneront d’elles-mêmes sur votre état intérieur, ainsi sacralisé par votre choix lumineux (si vous choisissez de cesser d’attendre, d’espérer, de vous plaindre, de regretter, de vouloir marchander avec la vie, à en prendre et à en laisser).

 

“Quitte tout et suis moi”

Le jeune homme riche

17 Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui: Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? 18 Jésus lui dit : “

    • Pourquoi m’appelles-tu bon? Il n’y a de bon que Dieu seul. 19 Tu connais les commandements”” (Tu ne commettras point d’adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère.) 20 
    • Il lui répondit : “Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. 21 

Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : “Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.” 22 Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens. 23 Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : “Qu’il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu!” 24 

(…)

28 Pierre se mit à lui dire: Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. 29 Jésus répondit : “Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, 30 ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. 31 Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.” – Marc 10:17-31

Il faut vraiment tout accepter. Personne n’a dit que c’était toujours facile : “Quitte tout et suis moi” a dit Jésus au jeune homme riche, qui est rentré chez lui penaud et bien déçu, car il ne pouvait se résoudre à faire ce choix d’être heureux maintenant.

Bien sûr, par empathie on peut se mettre à la place de ce jeune homme, fasciné par le rayonnement du Christ en Jésus, et qui voudrait acquérir la seule chose qui lui manque encore : la vie éternelle. Et on comprend aussi, qu’il ait de la peine à sacrifier ses attaches, parce qu’il craint ainsi de perdre des choses de valeur qui confortent sa fausse identité. En fait, il n’y a rien à laisser tomber, si ce n’est une illusion (qui par définition n’a pas d’existence ni de valeur propre). Il faut juste voir lucidement que rien n’est vrai hormis la Vérité elle-même.

 

Son ego voudrait être l’esprit, c’est impossible

Le jeune homme riche voudrait accéder à la Vie Eternelle avec armes et bagages, c’est-à-dire en conservant l’illusion d’un moi séparé et d’un temps limité. C’est comme s’il désirait que le temps limité soit illimité. C’est impossible. L’éternité “est”, et le temps “existe” : les deux ne sont pas sur le même plan.

Aucun sens du sacré n’est possible pour ce jeune homme riche (que nous sommes tous dans la part de nous qui s’accroche à sa fausse identité de “moi”), même s’il dispose d’un Temple chez lui et s’adonne continuellement à des pratiques dites sacrées.

En quoi la richesse du jeune homme riche est-elle misérable ?

Elle consiste en des attaches aux objets, avec lesquels il voudrait remplir son vide intérieur. Mais contrairement à ce qu’il croit :

  • il n’est pas vide à l’intérieur, il n’y a donc rien à remplir
  • ce qu’il croit être plein à l’extérieur est en fait : vide !

Voyons clairement cette double erreur d’appréciation, qui procède d’un manque de lucidité, d’un manque d’intelligence, finalement.

Vous qui êtes intelligent justement : voyez cela clairement, soyez heureux, et vivez dans le Sacré partout où vous êtes !

Ce sera même la Présence en vous qui sacralisera tout…