La métaphysique du temps, est proposée ici sous forme d’une réflexion abstraite en 8 points clés. Cette métaphysique du temps vient en complément d’autres considérations métaphysiques et pratiques sur le temps : “L’illusion du temps“, et les 8 fêtes magiques d’une révolution solaire.
Je vous propose ici 3 points de vue superposés à propos du temps, par esprit, âme et corps. Ils se répartiront en 8 points clés par rapport au temps.
Cet article concerne des personnes qui s’intéressent aux courants invisibles de la nature, et qui voudraient entrer en communion sensible avec eux, au travers du temps qui s’écoule. Nous commençons par des réflexions plus abstraites et métaphysiques sur le temps. Puis nous déboucherons sur des considérations plus pratiques sur la manière chronologique de rythmer le temps en fonction des grands carrefours temporels d’une année calendaire.
I – Le Temps, vu du point de vue de l’Esprit (métaphysique du temps)
1- Réalité du temps constaté
Même si le temps linéaire n’est à l’évidence qu’une représentation mentale (puisque d’un point de vue expérientiel, seul existe l’instant présent), la dimension du temps dans son ensemble existe tout de même bel et bien, de même que celle d’espace, qui ne sont ni l’une ni l’autre des “illusions” (voir à ce propos notre article sur “L’illusion du temps“).
- On peut toujours dire que seul l’instant présent existe, parce que lorsque c’était l’instant précédent il fut vécu comme l’instant présent, et lorsque l’instant d’après surviendra il sera également vécu comme l’instant présent. Dans cette perspective, on ne peut vivre que des instants présents. Et même on peut considérer qu’il n’existe qu’un seul instant : l’instant présent. Cela est bien réel du point de vue de l’expérience que l’on a du temps.
- Mais il n’est pas à douter non plus (et c’est évident) que des saisons passent, des animaux, des végétaux, naissent, vivent et meurent. Votre jardin n’est pas le même en hiver et en été, parce qu’en fonction des cycles astronomiques la vie sur terre est rythmée par le temps. Ce n’est pas un point de vue philosophique, mais une réalité que l’on ne peut que constater.
2- Temps Absolu et Temps Relatif
Les deux aspects complémentaires du temps, relatif et absolu, s’offrent à notre expérience :
- On constate que nous vivons dans un environnement “relatif” puisqu’il semble y avoir des limites temporelles et spatiales à notre expérience incarnatoire :
- exemple pour le temps : naissance, vie, mort… La vie du corps semble donc limitée à un segment de temps.
- exemple pour l’espace : limites physiques de notre planète au sein de l’espace intersidéral. De même pour notre corps, je peux soulever telle masse mais pas telle autre, un corps est localisé ici et pas ailleurs, etc…
- Et en même temps, il semble que nous soyons insérés entre les deux infinis de Pascal, l’infiniment grand et l’infiniment petit, comme immergés dans l’infini : un point sans dimension, inséré entre deux infinis : tout cela sent bon l’absolu, non ?
Il y a donc bien deux dimensions complémentaires dans notre entendement : l’Absolu et le Relatif, dont découlent 4 catégories de temps.
3- Quatre catégories de temps
En toute logique de notre métaphysique du temps, iI devrait donc y avoir 4 aspects du temps (en subdivisant l’Absolu et le Relatif chacun en deux) :
- le temps absolu – absolu (Le Temps non manifeste, une sorte de non-temps ou temps hors du temps)
- le temps absolu – relatif (La manifestation de l’instant perpétuel, principe Unité du Temps)
- le temps relatif – absolu (L’instant présent, dont on peut faire l’expérience maintenant)
- le temps relatif – relatif (La succession des instants : passé, présent, futur)
Maintenant, nous allons donner à notre métaphysique du temps, jusqu’ici un peu abstraite, une coloration plus animique et concrète.
II – Le Temps, du point de vue sensible de l’âme (abstrait-concret)
4- Un moment pour chaque chose
Cette réflexion sur le temps va se concentrer maintenant sur le quatrième cas (le relatif du relatif), qui est celui qui nous concerne pour une magie opérative objective.
On constate dans la succession chronologique de moments, que certains sont plus ou moins propices à une activité donnée, selon notamment : les saisons, les lunaisons, et les heures du cycle quotidien. De même qu’il y a des moments plus ou moins favorables pour l’agriculture, la chasse, la pêche, ou la procréation, il y a sans doute des instants plus ou moins propices pour certains Actes dits magiques, notoirement plus subtils, qui sont forcément plus sensibles aux influences fines.
5- Trois formes de Lumière
A l’échelle directe de notre système solaire, la lumière prend trois formes :
- forme vitale : lumière solaire directe (même si elle est souvent utilisée symboliquement pour représenter la lumière de l’esprit, pour nous elle signe le corps et non l’esprit.) – En correspondance avec les 4 saisons de l’année ;
- forme animique : lumière lunaire (lumière du soleil réfléchie à la surface de la lune, notre satellite) – en correspondances avec les 4 phases d’une lunaison ;
- forme spirituelle : lumière intérieure (occulte) de notre planète Terre – qui tourne autour de son axe à travers les 4 phases d’une Journée.
Dans nos Travaux Dirigés, qui se veulent pragmatiques, et non théoriques, nous aurons donc recours à ces 3 diffractions majeures de la Lumière cosmique sur notre planète. Il faut en effet se servir des énergies à notre disposition, plutôt que des vues de l’esprit à propos d’improbables entités cabalistiques d’autres planètes, comme Mars, Vénus ou Mercure…
6- Métaphysique du Temps, de l’Espace et de la Lumière
Le temps et l’espace ne peuvent être “perçus” que par la Conscience, qui est la “Lumière Spirituelle”. En fait il n’y a qu’elle, puisque Dieu est Tout. Cependant la lumière physique est une image symbolique, un reflet dans la matière de cette lumière de la Conscience. C’est pourquoi les anciens célébraient “la joie de l’être”, de façon différenciée en fonction du cycle de la lumière solaire dans une année, une lunaison et une journée.
Dans toutes les civilisations, on a cultivé des instants de communion avec la lumière, pour célébrer l’avènement de la conscience. Ces actes “rituels” étaient :
- plus ou moins réservés ou publics,
- plus ou moins individuels ou collectifs,
- plus ou moins opératifs ou sacerdotaux.
Evidemment, plus il y a alignement entre les 3 cycles de la lumière, plus la date est propice à la célébration.
Exemple pour le zénith :
- zénith du cycle de la terre autour du soleil : solstice d’été,
- zénith du cycle de la lune autour de la terre : pleine lune
- zénith du cycle de la terre autour d’elle-même : midi solaire
Un Rituel Opératif se tenant le 21 juin, dans la phase de pleine lune, à midi solaire aura donc toute chance d’être plus puissant, par la convergence des forces de la Terre, (pour ne pas dire : de la lune et du soleil, de l’esprit, de l’âme, et du corps). Nous reverrons ces considérations plus en détail dans un prochain article sur l’astrologie des cryptes.
III – Le Temps, du point de vue pratique du corps (Concret)
7- Huit fêtes magiques et sacrées
Ce sont sont les 8 dates carrefour du calendrier ésotérique
A partir de quelques recherches sommaires sur internet, on peut se rendre compte que les anciens druides honoraient de façon sacerdotale et collective 8 fêtes magiques majeures dans une année solaire. Rien n’empêche de penser qu’ils avaient aussi des pratiques plus pointues et réservées, en tenant compte des cycles lunaires et terrestres. Ensuite les vainqueurs Chrétiens ont partiellement superposé leurs propres fêtes sur le calendrier existant, pour célébrer la vie de Jésus-Christ, Homme-Dieu (une manière de chanter le cycle de la conscience dans l’homme archétype).
Il n’est donc pas étonnant de constater que peu ou prou ces dates coïncident. Deux exemples :
- la chandeleur chrétienne est un copier/coller des rites païens où on allumait des bougies pour célébrer Imbolc et l’initiation (équivalent du baptême chrétien) des novices dans les temples.
- Ou encore la Toussaint qui correspond à la fête des morts (Saman) dans le calendrier traditionnel païen (devenue Halloween à des fins commerciales évidentes). Vous comprendrez pourquoi en lisant la fiche de cette fête plus bas dans le présent article. Nous ne donnons ici que deux exemples, mais l’analogie marche pour toutes les fêtes des deux calendriers. Ce qui ne signifie pas seulement que les uns ont usurpé les autres en les supplantant par la force dans le calendrier (c’est le jeu de l’alchimie de l’histoire qui veut que des cultes viennent se substituer à d’autres quand c’est leur heure). Mais cela signifie surtout que la tradition Essénienne avait de son côté largement découvert aussi ce calendrier ésotérique, de même que les anciens chinois, qui ont aussi un calendrier avec des fêtes sacrées autour des 8 trigrammes sacrés…
8- Efficacité dans l’action
De même qu’on voit plus clair en plein jour qu’en pleine nuit, certaines actions nécessitent pour être efficaces que soient réunies certaines conditions temporelles (nous l’avons suggéré au point 4).
On peut imaginer bénéficier du soutien de courants énergétiques quand on sait où et quand en bénéficier (et éventuellement comment les canaliser, voire les stimuler…). C’est sur ces correspondances de la lumière au travers du temps qu’il faut méditer sur quoi faire quand, en partant des 4 énergies et des 8 béatitudes réparties dans l’octogone du temps.
Pratiquement, le 21 juin par exemple :
- à quoi cette période est-elle propice ?
- quelles actions faut-il éventuellement privilégier (indépendamment des conventions horizontales -sociales et culturelles- d’une civilisation donnée) ?
- quels actes occultes pourraient être envisagés dans une prière adulte, qui ose réfléchir profondément avant d’agir, au lieu de n’être que cardiaque, sans esprit ni corps… ?
Nota : j’attire votre attention sur le fait que la disposition du temps dans l’octogone est différente de celle de l’espace…à vous d’en trouver les raisons. (voir à ce propos : métaphysique de l’octogone)
Les fiches proposées dans notre article sur les 8 fêtes païennes en rapport avec les cycles de la nature vous proposent des points de repères symboliques, pour vous aider dans vos méditations à sentir les correspondances naturelles et composer des rituels bien alignés avec la période.