Qu’est-ce que l’ego, du point de vue de la métaphysique ?
Voir clairement cela, c’est résoudre en soi bien des souffrances inutiles.
- Nous situerons l’ego dans les 4 facettes de la conscience, par une métaphore simple à comprendre.
- Et, dans un second temps, nous aurons surtout recours à un schéma pour offrir une réponse “géométrique” à la question cruciale de “qu’est-ce que l’ego, au miroir de l’esprit ?”. La Géométrie a cela d’intéressant qu’elle s’adresse à une partie de soi, qui est-au-dessus du mental. Elle permet donc de dépasser les contradictions de la dualité pour taper direct au coeur de la cible, dans le Causal…
Avant de lire cet article sur qu’est-ce que l’ego, vous aurez sans doute bénéfice à prendre connaissance de la différence entre symbole et géométrie sacrée. En effet, cet article complémentaire vous aidera à saisir la portée de ce qui va vous être proposé ici, en fin d’article, quand on va vous proposer de situer l’ego dans la Géométrie du Royal+Secret (l’Etoile de David ou Sceau de Salomon, quand on représente cet Arcane à plat comme deux triangles entrecroisés)
Pourquoi comprendre qu’est-ce que l’ego ?
Comprendre ce qu’est l’ego, c’est se donner les moyens de répondre à la question “qui-suis-je ?”.
La nature profonde de l’être que nous sommes, déborde largement du cadre mental étroit, qui est le nôtre. Donc on ne peut répondre à la question de qui nous sommes que par la négative (par ce que l’on n’est pas). En l’occurrence : “je ne suis pas l’ego”. Mais dire cela trop vite serait toutefois aller un peu vite en besogne, si on ne voit pas exactement ce qu’est l’ego, au regard de l’esprit que nous sommes.
Alors, après vous être probablement posé de nombreuses questions spirituelles à ce sujet, ça vous plairait peut-être de savoir : ” Qu’est-ce que l’ego ?”. Depuis le temps qu’on se prend la tête pour savoir s’il existe, ou pas vraiment, et si c’est l’ennemi à abattre ou non…
Non seulement c’est intéressant d’un point de vue intellectuel, mais surtout c’est archi important du point de vue pratico pratique :
- La souffrance est sensée provenir de l’ego, ce truc qui est lui-même sensé n’être qu’une fausse identification : une illusion. Cela vaudrait quand même la peine de savoir de quoi on parle. Pourquoi se prend-on pour son ego ? Comment fait-on pour se leurrer à ce point, si la réponse est si évidente ?
- Comprendre la place réelle de l’ego est ce qui permettra de vraiment comprendre le sens de la souffrance, et de s’exonérer de l’emprise des faux problèmes.
Grâce à la Géométrie métaphysique, dans un instant, vous en aurez le coeur net. Vous allez savoir par vous-même ce qu’il en est, sans avoir besoin de demander l’avis d’un sage, qui serait supposé savoir mieux que vous ce qu’il en est. Alors : c’est intéressant ou pas ?
Du coup, savoir vraiment “qu’est-ce que l’ego”, cela paraît motivant, non ?
Qu’est-ce que l’ego : une simple projection sur l’écran !
Ce que l’on trouve au fond de soi, quand on s’introspecte, ne peut pas être le Soi authentique. Ce ne peut être que l’ego, un simple reflet de la conscience que je suis.
En effet, ce que je suis est le sujet, et ne peut donc jamais être un objet (ou alors un objet “troué” 🙂 comme le dit Jean-Yves Leloup). C’est pourquoi, on ne peut saisir mentalement ce que l’on est vraiment, comme s’il s’agissait d’un objet distinct du sujet que nous sommes.
L’ego n’est qu’une projection de la conscience sur l’écran de pensée mentale.
Vous connaissez probablement la célèbre métaphore du cinéma, qui présente 4 points de “conscience de soi“. Nous allons passer en revue rapidement ces 4 dimensions de la conscience de soi :
Il y a d’abord l’écran mental, sur lequel sont projetés les contenus du mental (des objets), que le spectateur peut observer à loisir, avec la distance qui sépare son siège de l’écran.
Et le but de la mise en scène cinématographique, est que le spectateur, témoin du spectacle s’identifie au point de se prendre pour un personnage à l’écran. Il y a là à l’écran un “avatar” de “moi”. Toutes les histoires ne parlent que de ce “moi”, c’est pour cela qu’elles fascinent notre ego. Ce qui est vrai pour le cinéma semble l’être aussi pour la vie de tous les jours, où nous nous prenons pour notre corps et le personnage fictif qui lui est associé, celui qui est sensé porter notre nom et notre prénom, et qui est affublé des caractéristiques de la personnalité qui nous sont reconnues.
Dans la vie, nous sommes en quelque sorte “témoins” des aventures qui arrivent au personnage pour lequel nous nous prenons. Dans cette métaphore, le personnage est donc l’ego, le “moi” projeté sur l’écran mental.
Et il est assez facile de se désidentifier de l’ego, du personnage, du “moi”, pour expérimenter la position du spectateur de sa vie, en même temps qu’elle est vécue. C’est ce qu’on appelle, prendre du recul, prendre de la hauteur, et qui permet de relativiser. C’est la “position méta”, que les psychologues et les coachs connaissent bien.
C’est naturel et sain, tant qu’on ne se dissocie pas au point de ne plus s’investir dans le film. On est victime dans ce cas d’une crise de schizophrénie, une dissociation maladive de la personnalité.
Il se peut que des mystiques traversent parfois de telles crises. Il se peut aussi qu’à côté de la démence ordinaire, il puisse aussi y avoir de grandes expériences de super lucidité, qui ne sont pas à confondre avec la confusion ou les désordres du mental en crise.
En prenant un peu de recul, on se rend compte que ce qui est projeté à l’écran est fait de répétitions pré-déterminées.
Oui, le personnage est fait de conditionnements et de mémoires qui sont mises à jour devant le spectateur, s’il peut prendre suffisamment de recul par rapport au personnage et comprendre que celui-ci est à la fois :
- complètement fictif (en tant que personnage de fiction d’une histoire)
- et complètement contraint (comme l’est un personnage de fiction)
On se rend bien compte que tout cela est pré-déterminé sur la pellicule du film, où sont fixés des clichés dans l’ordre pré-établi du scénario qui se répète inexorablement. On réalise que notre condition “horizontale” est largement déterminée. Et ce qui, en soi, est libre, ne peut donc pas être le personnage à l’écran. Le personnage n’est pas plus libre de l’histoire qu’un rêveur n’est libre du contenu d’un rêve qui le fascine.
Pour se libérer d’un cauchemar, il n’y a pas d’autre solution que de s’éveiller du rêve, pour reprendre conscience qu’on n’est ni le personnage à l’écran, ni la pellicule : on est le spectateur du film, comme on est témoin de sa vie…
Mais allant encore un cran plus loin, s’il y a des clichés qui s’affichent à l’écran, que le spectateur constate (au point de s’y identifier), c’est parce qu’il y a une lumière qui passe à travers la pellicule.
Et, en sondant au fond de soi ce qu’on est vraiment, on se rend compte qu’on n’est ni le personnage à l’écran, ni la pellicule, mais qu’on est la conscience du témoin, c’est-à-dire la lumière du projecteur !
“Je suis” est la conscience elle-même ! A travers la vie que l’on a, on réalise la vie que l’on est.
Voyons maintenant comment la Géométrie métaphysique de l’Arcane (voir Terre Oméga chapitre II) peut nous aider à visualiser la place de l’ego. Cela permettra d’en comprendre à la fois la nature, le rôle et les limites.
Tout n’est que conscience
La Descente métaphysique qui va être présentée ici, est entièrement un Jeu de Conscience. Le grand Jeu de la conscience qui se Découvre, qui s’Explore, qui s’Actualise, qui se Réalise, etc… (autant de mots éloquents, que vous pourrez lire, employés à juste titre dans la littérature métaphysique).
Précisons tout de suite, que les propositions qui vont vous êtes soumises ici, sont un miroir pour vous poser des questions et non pour y répondre à votre place. Donc vous ne devez pas prendre tout ceci pour vrai, tant que vous ne vous l’appropriez pas dans la conscience, à la fois par le raisonnement et le sentiment conjoints.
Précisons également, que tout cela est magistralement exprimé par Jacques Breyer dans Terre Oméga, chapitre II – L’Arcane. Ce site de vulgarisation ne vise qu’à vous présenter le Sentier à travers ce livre majeur, qui donne une Vue exceptionnellement complète et précise de la Descente de la Conscience.
En phase avec cette Proposition, ou pas…
Si vous vous sentez bien avec la Vibration de Terre Oméga, insistez un peu pour que “S’ouvre le Rocher”, …et vous serez ravis ! Même quand vous ressentirez quelques difficultés, elles seront stimulantes et vous serez émerveillés de constater que le jeu en vaut finalement largement la chandelle !
Mais, peut-être n’êtes-vous pas fait pour cette approche directe (et en partie Abstraite, il faut le reconnaître. Même si on l’a déjà dit à de nombreuses reprises, tout ceci n’a rien d’ “intellectuel”. Il faut certes se concentrer un peu, il faut certes mobiliser le mental, mais c’est pour le calmer et l’ “angéliser” de la sorte, afin de déboucher sur la Pensée Causale, au-delà de la pensée mentale. Il s’agit de passer de la dualité des colonnes à l’Unité du Fronton. Voir à ce sujet : “Le symbole du portique maçonnique“).
Si vous ne vous sentez pas en affinité avec cette approche du Sentier, vous êtes les bienvenus quand même, et vous pouvez lire ici tout ce que vous voudrez. Mais, très probablement, vous ne resterez pas longtemps dans ce travail, qui vous paraîtra sans doute ingrat et peu inspirant. Grand bien vous fasse, vous perdriez votre temps en insistant, alors que tellement d’autres choses, mieux adaptées à vos aspirations du moment vous attendent ailleurs.
Tous les chemins mènent à Rome…
Comme le dit Eric Baret avec sincérité (et humour) à propos de Tantrisme du Cachemire qu’il transmet :
“Si vous avez “la chance” de ne pas connaître notre Tradition, ne craignez rien il ne vous manquera rien. Parce que vous avez déjà tout ce qu’il vous faut en vous-même, et n’avez pas besoin de nous…” 🙂
- Voyez plutôt par exemple Barry Long, Luis Ansa, Joel Goldsmith, Eckhart Tollé, Nisargadatta, ou d’autres encore, dont nous parlons aussi sur ce site. Leur approche moins Géométrique et Abstraite, vous inspirera peut-être davantage ? (Nous citons ces personnes que nous apprécions, mais il y en a plein d’autres. La liste est sans limite…)
- Faîtes donc du Qi Gong ou du yoga, ce sera parfait.
- Ou bien utilisez votre quotidien comme exercice, comme le suggère KG Dürkheim, s’inspirant du bouddhisme Zen. Et faîtes de chaque situation un tremplin pour vous éveiller spirituellement.
Mais, puisse Dieu faire surtout : que vous vous posiez des questions et osiez penser par vous-même, plutôt que de pratiquer quoi que ce soit sans comprendre, et vous complaire ainsi dans la torpeur d’une conscience endormie, et bientôt éteinte…
Qu’est-ce que l’ego dans la Géométrie ?
Bon, après ce prologue, nous allons maintenant recourir à la géométrie pour vous présenter : l’ego !
Nous allons voir son vrai visage, dans la Géométrie. Ce ne sera donc pas une théorie, qui servira d’intermédiaire à l’élaboration d’une nouvelle représentation. Ce sera directement, la place de l’ego au sein du Jeu de Miroir de la Conscience !
Vous êtes prêt ?
C’est parti pour un bon tour de manège
Au passage, mais ce n’est qu’un aparté : vous avez vu comment c’est fait un manège ? C’est une métaphore de la vie, comme le chapiteau d’un cirque. C’est un cylindre surmonté d’un Cône. Les personnes averties comprendront immédiatement… Les autres vont devoir attendre la fin de cet article, à la fin duquel le Cône vous aura été présenté 🙂
Nous allons en effet poser la descente métaphysique à l’aide de figures géométriques (qui ne sont donc pas de simples symboles, comme on l’a déjà expliqué ailleurs !!!)
Vous le savez peut-être, il y a deux formes de pensée :
- la pensée “mentale” : discursive, linéaire, binaire, horizontale
- le pensée “causale” : synthétique, verticale, en lien direct avec le plan de conscience causal.
Dans ce qui va suivre, vous aurez recours au mental pour lire le texte, pour suivre le raisonnement, mais votre conscience causale sera fortement sollicitée, pour capter d’un seul trait la Pensée, la Vue, La Réflexion de lumière qui va vous être montrée, à travers l’exposé et son schéma géométrique.
Vous allez voir, il y a une sensation différente, quand après avoir concentré le mental pour “essayer de comprendre”, celui-ci finit par abdiquer cette prétention (puisqu’on la déjà dit : le mental ne pouvant contenir ce qui le contient, n’a pas accès à la pensée causale). Alors, il se relâche. Et ce contraste entre tension et relâchement est déjà une sensation intéressante. Mais au sein de la détente, survient parfois une compréhension, qui s’impose un peu comme une vue directe, sans mots.
Et vous serez surpris de constater que cette vue directe sera ensuite l’arrière plan, autant de la détente mentale que de sa mise sous tension. En fait, l’expérience de la “sensation Causale”, une fois qu’elle est suffisamment vécue en pleine conscience, s’avère être indépendante du mental et de ses contenus.
Mais il faut pour cela, que le mental cesse son activité, après l’avoir suffisamment concentrée, pour que les conditions soient réunies de cet envol de la Pensée, au-delà du binaire.
Ce que nous décrivons là, n’est que les états de conscience suggérés par le symbole du portique maçonnique : le Fronton rouge de l’Unité, qui réunit et exhausse les deux colonnes (noir et blanc) de la Dualité mentale…
L’irruption du Causal dans le mental, survient quand on a suffisamment frotté ce dernier contre les Géométries Dirigeantes. C’est comme deux silex, dont jaillit une étincelle par l’échauffement produit par les frottements.
C’est aussi comme un arc électrique qui se produit quand on rapproche les deux polarités (négative pour le mental et positive pour le Causal).
Descente métaphysique
Le diaporama ci-dessous est commenté oralement. Il vous aidera peut-être à mieux pénétrer la métaphysique et les schémas proposés par Jacques Breyer dans Terre Oméga. Cela dit, au-delà de ce diaporama enregistré il y a deux ans environ, je refais un peu l’exercice d’expliquer ces choses dans le texte de cet article. Les deux propositions sont probablement assez proches, tout en étant complémentaires :
- Le diaporama présente des schémas et des mots clés, commentés oralement (avec le côté trivial et familier du langage parlé, d’un ami qui vous parle au creux de l’oreille)
- Le texte est plus linéaire, et pourra convenir à d’autres, qui aiment mieux lire des mots à la suite les uns des autres…
A l’heure où je mets en ligne ce diaporama sur ce site, je m’aperçois presque deux ans après son enregistrement, que je ne dirais plus les choses tout-à-fait de la même manière, et qu’en bien des endroits je nuancerais le propos, j’y apporterais des précautions, j’irais plus directement à l’Essentiel, etc…
Donc, de grâce, ne prenez pas tout cela à la lettre. Laissez-vous inspirer, et faites votre propre chemin, pour faire vos propres découvertes… et peut-être corriger mes erreurs.
Je vous en remercie par avance.
Pour commencer, je vous suggère de vous référer au raisonnement simple sur l’origine, que vous trouverez dans l’article “Qu’est-ce que Dieu ?“, et qui montre que Dieu Est, en tant qu’Origine absolue et infinie..
En allant plus loin : puisque Dieu est Tout-Puissant, il ne lui manque rien. Et la conscience est une faculté qui n’a aucune raison de lui manquer. Donc l’Origine Non Manifeste, est pure Conscience. Ainsi, “Tout est conscience”, en Dieu, à la fois dans sa globalité et en chacune de ses parties (mais à ce stade de notre raisonnement, il n’y a qu’Unité et pas encore de parties).
Nota : Pour aller plus loin sur cet autre aspect du raisonnement, voyez aussi cet article : “Conscience de soi“. Nous ne pouvons pas reprendre dans chaque article l’ensemble des autres, même si tout se tient et mériterait à chaque fois d’être évoqué pour être juste et complet…
L’Origine, a donc deux aspects, dans son être Non Manifeste :
- D’une part, Elle Est
- Et d’autre part, Elle est conscience.
Dire que l’Origine Non Manifeste est douée de la Faculté de conscience revient à dire qu’Elle se “Pense”… et la Conscience qu’Elle a d’Elle-même est La Pensée Unité.
Cette Pensée, dite Principielle, est donc la pensée de l’Origine consciente d’Elle-même (nous n’avons fait là que de prendre la même idée que la phrase précédente, en la présentant du point de vue de la pensée, au lieu de la considérer du point de vue du penseur…).
Quelles sont donc les caractéristiques de cette Pensée, qui est l’Oeuvre du Penseur, en train de se penser lui-même ?
Cette Pensée est pensante, comme la Conscience est consciente. C’est une autre façon de dire que la Pensée-Unité, est elle-même consciente. Elle est consciente d’être à la fois :
- le résultat de la pensée du penseur se pensant (comme nous venons de le poser)
- le sujet d’elle-même, consciente d’elle-même, et détentrice à son tour de la Faculté Créatrice (puisqu’Elle en est la première Expression-Unité)
La plus simple expression possible de l’Unité
Comment Dieu va-t-il pouvoir exprimer son Unité ?
Pas par un mot de notre langage mental. Il est incapable d’embrasser l’Unité et il est trop complexe, avec ses lettres, ses variantes selon les pays, et ses connotations à l’infini des cultures successives.
Non, Il va s’Exprimer en émanant un Signe (lequel Signe correspondra peut-être aussi à un Son-Unité, tel le fameux “OM”, contraction de AEIOUM).
Quelle pourrait-être cette Signature, la plus simple qui soit, si ce n’est un Point ? Quoi de plus pur et simple qu’un Point : c’est l’expression mathématiques qui est sans dimension. Elle est donc à la fois infiniment petite et infiniment grande, comme l’Unité qu’on ne peut mesurer.
Le Point émané, étant conscient de lui-même, déploie cette conscience en lui-même, et il se découvre un centre et un pourtour, respectivement sans dimension…
“Cet Edifice, Signature exprimée de Dieu, Loi édictée, Traits manifestés du Créateur, est donc à la fois et à jamais, par ses Noces au Sommet avec son Divin Maître : l’Expression formulée de celui-ci dans un pareil Ouvrage, aussi bien que soi-même, Temple indestructible, en tant que Tabernacle de cette Présence en tous points Infaillible.
… Ainsi, de Non-Manifeste, Dieu peut-il également être Manifeste, grâce à sa Faculté Créatrice, dont la Manifestation est avouée par la Pure Emanation du Principiel, ou Premier Engendré, Premier Manifesté, issu de ce Geste Démonstratif.
La Faculté Créatrice de Dieu étant par essence Créatrice à l’infini, donc Positive illimitée, l’Œuvre Principiel qui en résulte est nécessairement incommensurable au Plan Manifesté, et par conséquent représente un Modèle fourni depuis toujours comme à jamais — voici une Unité Positive et Créée, une Vertu Traduite, fusionnant en elle tous les Dons.
… Simplicité, Perfection Emanée, un Point dès lors s’impose, Masculin (+ ) Enfanté, duquel le Centre, le Pourtour, l’Ensemble, respectivement infinis, ne sauraient, là, être Différenciés..
De la Lumière Non-Manifeste (Non-Temps, Non-Espace) aimerions-nous dire, nous atteignons ainsi maintenant : au Principe illimité « Lumière, Temps, Espace » ; et cet Abstrait-Engendré, est un Dieu dorénavant plus direct pour nous que l’Imprononçable » dont nous sommes partis dans notre raisonnement
… Temps Manifesté le plus Simple qui puisse être, nous nous trouvons donc à présent face à une Eternité mieux tangible, ou Instant-Perpétuel absolu… celui de la Loi Divine accordée, du Principiel pris en tant qu’Entité. (Ce sera évidemment à compter de ce Point, qu’il existera un jour pour les moindres Créatures dont nous sommes : des Epanouissements divers de l’Instant-Lumière, déterminant notre Immortalité pouvant devenir « Sensation » dans nos Limites, cependant que cette « Apothéose » ne sera que Relative, comparée en Dieu à celle d’une semblable Justice — les Eternités de l’Eternité).
Toutefois, après cet « à priori », il convient d’ajouter, « à posteriori », afin d’achever ces Fondations sur lesquelles le grand Arcane reposera :
— dans son Etat-Suprême ou Instant-Perpétuel absolu, sans pour autant ne plus être lui-même, ce Point (déjà cité), grâce à son Entité de Merveilleuse Vertu, va de surcroît, ici : se Juger, se Mirer en son propre Sein, se Découvrir, et Différencier (ô Prodige singulier) son Indifférenciable.
… Oui, l’Emané Principiel, se Veut, se Visualise — Il se Félicite d’être le Principe « Lumière-Temps-Espace » à l’Infini Créé, soit : d’être un Volume Eternel et Lumineux n’ayant donc ni Début ni Fin dans le Signifié… ainsi, voilà-t-il, Révélée à la Conscience du Point : une Sphère « égocentrique comme étant également son Etre de par Dieu.” Terre Oméga – Jacques Breyer
Parce que ce serait trop long de la faire, et risquerait de disperser votre attention de notre question (qu’est-ce que l’ego ?), je ne développerai pas ici :
- ce que représentent dans la Conscience, ce Centre et cette Sphère
- comment et pourquoi, au sein de cette Sphère, s’épanouit un Cône équilatéral, et ce qu’il signifie
- pourquoi et comment sa Réflexion dans la sphère…
Mais les développements en sont proposés dans Terre Oméga, et mes propres explications sont partagées dans le diaporama précédent, situé au paragraphe précédent de cet article.
Nous en arrivons donc directement à la figure épanouie du Royal+Secret :
Les points A et O sont deux points de conscience, en Miroir l’un de l’autre :
- A, pointe du Cône (et pourtour de la Sphère), ouvre son regard vers l’intérieur de Soi.
- Pour compléter cette vue de Soi, la conscience s’ouvre aussi depuis le point O, centre du Cône (et de la Sphère), et “lève les yeux” vers l’extérieur pour se situer, se comparer horizontalement
A est la conscience pure, ou “esprit”.
O est le regard comparatif et dualitaire, ou “ego”.
Comme nous le verrons au Temps 2 de notre Terre, le point O est le lieu de l’accumulation de la conscience originelle. Et dans une sphère limitée, cette accumulation provoque un retournement du regard, et voici l’Azote, deuxième constituant du Feu…le mental après le causal.
Nota : Cette figure situe tous les points remarquables de la conscience… Comme les 5 pierres que ramasse David dans le torrent, avant d’aller les ficher dans le front de Goliath (Merci au passage, à mon frère Daniel, d’avoir su si bien décrypter cette parabole de la Bible, et repérer la place de l’Arche dans ce schéma. Cette Arche, ne figure pas ici. A vous d’en découvrir le tracé, légèrement polémique d’ailleurs, puisqu’il semble sortir de la sphère infinie… Amusez-vous un peu 🙂 avec tout cela…)
La place de l’ego dans la conscience
Le diaporama suivant, est la suite du précédent. A la fois tout aussi rébarbatif que la première partie, si cela ne vous concerne pas, et tout aussi passionnant peut-être si ces sujets vous concernent au coeur de votre être ?
Grâce au commentaire oral, vous y trouverez des explications plus complètes et plus vivantes sur la place de l’ego dans les architectures…
L’intelligence, c’est voir que “je” ne suis pas “moi” (voir notre article sur “Le mystère du Je suis“).
L’intelligence du mental, c’est de se rendre compte de son impuissance à se saisir lui-même, son impuissance à saisir l’Etre, à accéder au plan Causal.
En effet, la Dualité est incluse dans l’Unité, mais l’inverse n’est pas vrai (quoi qu’on puisse dire que l’Unité est présente en chaque partie de la Dualité).
L’ego n’est pas l’ennemi N°1
Et maintenant déduisons-en enfin : qu’est-ce que l’ego ?
Où se situe l’ego au sein de la conscience ?
Comme vous pouvez le constater dans ce schéma : l’ego n’est qu’un point dans la conscience, un angle de vue, qui donne l’illusion d’un sujet intérieur observant un objet extérieur. Mais il n’y a rien de tel. Il n’y a que la conscience qui se Mire en elle-même.
Qu’est-ce que l’ego ? Certainement pas un ennemi à abattre !
Ce n’est qu’un reflet nécessaire de la conscience au miroir d’elle-même.
La Sphère se Mire dans son Centre. C’est tout (et c’est “Tout”) !
Pour reprendre la métaphore du cinéma esquissée au début de cet article, la lumière du projecteur (la pure Conscience) qui traverse une pellicule imprimée de clichés prédéterminés (les conditionnements génétiques et culturels) se projette sur l’écran mental, sous forme d’un personnage, auquel on pourrait être tenté de s’identifier (ego).
L’ego est une projection de la conscience d’arrière plan dans un personnage fictif à l’avant-plan.
Voilà, ce n’est pas bien méchant. Il n’y a qu’une illusion perceptive à démasquer, pas un ennemi à abattre. Il n’y a pas d’ennemi. Il n’y a que Soi !
Pas de quoi en fouetter un chat !
La conscience tournée vers l’extérieur depuis le Centre de la Sphère, s’identifie aux contenus du mental. La conscience qui regarde vers le Centre de la Sphère, se concentre vers Soi d’une manière non-duelle.
Voilà, pourquoi on se propose sur le Sentier de mener une démarche instrospective, au “cabinet de réflexion”. La réflexion dont on parle est une réflexion de la Conscience, comme la réflexion de la lumière au centre de la figure !
Se prendre pour son ego, n’est qu’une erreur d’appréciation, un manque de lucidité (ce que les sagesses orientales nomment “l’ignorance”).
Pour se défaire des souffrances inhérentes au fait de se croire limité, il faut que le mental se retourne (l’Azote rebrousse chemin pour retrouver l’éther primordial) :
C’est comme si le mental qui regarde à l’extérieur devait regarder à l’intérieur pour découvrir qu’il n’est rien d’autre qu’un reflet de la Conscience Causale, un simple reflet du Soi, dans un “moi”. C’est une sorte d’illusion d’optique, au sens propre du terme.
Dans un autre article sur la pensée mentale, nous reprenons. ces explications sur l’ego en les complétant par la mise en évidence des mécanismes du mental.
Et dans un autre article encore, sur l’alchimie intérieure, nous expliquerons que le processus alchimique consiste à remonter en soi les 6 temps de notre Terre, pour remonter jusqu’à la forme de pensée du temps I, la pensée Causale Ethérique…
Vous voyez, les Géométries Causales sont un peu comme une carte d’état major du Cheminement initiatique. Elles indiquent le chemin à parcourir pour rentrer chez soi, en Soi. C’est un chemin sans distance, puisqu’il ramène à Soi.
Ce qu’en dit l’Advaita vedanta
J’espère que ce passage du livre “Sois ce que tu es” page 26 de Sri Maharshi, vous éclairera, de façon complémentaire, même s’il emploie d’autres mots pour dire la même chose que nous.
Dans cet extrait, Le Soi est la conscience pure (que nous qualifions d’esprit) et l’esprit est le nom choisi pour désigner ce que nous appelons l’ego, ou illusion d’un esprit séparé.