Est-ce que vous vous posez parfois (ou souvent) des “questions spirituelles” ?
Je vous le souhaite en tous cas, parce que les questions spirituelles sont un signe que la Conscience est en train de s’ouvrir.
Mieux même, les questions spirituelles sont non seulement un signe d’ouverture spirituelle, mais elles sont aussi l’ouvre-boite de la conscience.
Le questionnement spirituel est le moyen qui ouvre l’esprit et prédispose à la conscientisation.
Dans la première partie de cet article, vous lirez des considérations générales sur le questionnement spirituel. Dans sa seconde moitié, vous trouverez des considérations plus métaphysiques, pour nourrir votre questionnement.
Deux catégories de questions spirituelles
On imagine bien ce que peuvent être des questions spirituelles de fond, un peu abstraites, à caractère métaphysique, même de premier degré :
- Qu’est-ce que Dieu ?
- Dieu existe-t-il ?
- Y a-t-il un sens caché derrière l’apparent chaos du monde ?
- Si Dieu est à la fois Tout Puissant et Bon : comment se peut-il qu’il règne autant d’injustice en ce bas-monde ?
- Quelles sont les Lois spirituelles, qui président aux circonstances, et aux formes ?
- Cela a-t-il un sens de prier ?
- Etc…
Et puis il y a aussi des questions spirituelles plus concrètes et pratiques :
- Qu’est-ce que “je suis” ? D’où viens-je ? Où vais-je ?
- Est-on libre ou bien déterminé ?
- Survit-on après la mort ?
- Qu’en est-il de la Réincarnation ?
- S’il y a un sens à la vie, alors comment réussir sa vie, à travers le déterminisme ?
- Comment être heureux ?
- Qu’est-ce que s’éveiller spirituellement ?
- Qu’est-ce que la méditation ? Comment méditer ?
- Qu’est-ce que la prière ? Comment prier ?
- Quel est le sens de la souffrance, s’il en a un ?
- En quoi peut consister l’engagement sur le Sentier ?
- Etc… ?
Se poser profondément de telles questions, sans les intellectualiser, mais tout de même en se les posant sérieusement, fondamentalement, de tout son être, nous met en chemin sur le Sentier Initiatique.
Les gens ne se posent pas de questions
Evidemment, ces questions, tout le monde ne se les pose pas. Loin s’en faut !
La plupart s’y sont à peine penchés, lors de leur adolescence… Et puis leur “ouverture” s’est vite refermée.
C’est ainsi que, d’ordinaire, les gens ne se posent pas de questions spirituelles, ni abstraites, ni concrètes. En matière de spiritualité, ils préfèrent les réponses auxquelles ils peuvent croire sans avoir à réfléchir par eux-mêmes, parce que c’est plus reposant et sécurisant.
Une autre forme de réponse rassurante, consiste paradoxalement à se dire que ces questions étant supposées sans réponse, autant ne pas se les poser du tout ! Alors, il ne reste plus qu’à vivre en automate, qui ne se pose pas de questions. Ce n’est pas le cas de figure que nous vous souhaitons. Mais si c’est le cas, il est inutiles de s’inquiéter de cela, car la vie saura bien vous rattraper quand vous vous y attendrez le moins…
Questions spirituelles au détour du chemin
Les questions spirituelles peuvent refaire surface de façon inattendue, alors même qu’elles ne s’étaient jamais présentées, ou qu’on les avait à peine caressées, d’un oeil distrait, avant de les avoir soigneusement laissées de côté.
Au-delà des questions superficielles d’ordre opérationnel (qui par ailleurs sont également légitimes et pertinentes), de plus en plus de personnes se posent enfin de vraies questions spirituelles, des questions profondes, qui ne leur laissent pas de répit. En voici un exemple :
« J’ai renoncé à mon précédent job parce qu’il n’avait aucun sens à mes yeux et que je ne m’y sentais pas bien. Il m’a fallu du courage pour dire non à ce que je ne voulais plus…mais je suis partagé entre le fait d’assumer ma décision et celui de la regretter…Seulement voila, maintenant, je suis sans emploi, et je tourne en rond chez moi. Cet état d’oisiveté me met mal à l’aise…
Cependant aujourd’hui, retrouver un job n’est pas vraiment le problème qui m’occupe le plus, finalement.
Je ne veux plus d’une vie intérieure étroite, pris dans l’étau de préoccupations seulement horizontales. Cela ne me satisfait plus de gagner de l’argent pour le dépenser, d’avoir des relations uniquement pour me “distraire”.
Mais d’un autre côté, depuis que je n’ai plus de travail, je suis pris par une angoisse irrationnelle, je me sens nul, non reconnu, isolé, etc… et je fantasme que tout irait mieux si seulement j’avais un travail épanouissant…. Mais je sais bien que cela ne résoudrait rien. Ce serait juste de nouveau un cercle infernal : pas le temps, pas de sens, à quoi bon, et puis de nouveau la morosité après l’excitation…
Je constate par ailleurs, ayant lu “le pouvoir du moment présent” d’Eckhart Tollé, que je ressasse le passé et que j’anticipe l’avenir, que je ne suis pas bien enraciné dans mon corps, et pas complètement non plus engagé dans l’instant présent. Bref, je suis à côté de mes pompes, comme pas mal de gens, j’imagine…
Je voudrais comprendre comment être heureux, avec ou sans travail !
De vraies questions de fond
J’aime ce questionnement, qui traduit une nostalgie, le pressentiment d’un manque, un appel à mieux, un réveil peut-être …
J’aime la formulation de ces questions, même indirectement spirituelles, parce qu’elles émanent d’une expérience directe, ayant dû faire face à la souffrance intérieure, courageusement et lucidement.
Pour moi, ces interrogations traduisent un certain niveau de maturité émotionnelle (ne serait-ce que par l’objectivité et la clarté du constat partagé en toute honnêteté et humilité), ainsi qu’une vraie soif de se libérer de l’absurde d’une vie dépourvue de sens.
Certes, tout le monde n’en est pas là, mais j’observe que de plus en plus de gens sont entrepris par d’authentiques questions spirituelles de ce genre. Ces questions leur pendaient au nez, elles les attendaient au détour de leur chemin, alors qu’ils ne s’en posaient aucune, tout occupés qu’ils étaient à dormir confortablement dans une vie morte.
La spirale infernale
Quand la personne de notre exemple se retrouve sans emploi, elle s’emploie à réfléchir, à lire, à vivre ses émotions, à expérimenter l’instant présent… Ces périodes sont riches et fécondes pour elle, même si elles sont souvent difficiles à vivre, du fait de l’émergence de l’angoisse.
La tentation est alors grande de réagir à cette angoisse par diverses compulsions pour la faire taire ou l’oublier. Une de ces esquives consiste à reprendre un emploi le plus vite possible, n’importe lequel, qui permette de rentrer dans le rang, d’occuper et abrutir l’esprit.
Mais cette fois, il y a l’expression d’un sentiment de responsabilité intérieure par rapport à la situation extérieure. Et du coup, il y a aussi une volonté de prendre le sujet au bon niveau, au niveau intérieur dans la gestion des émotions et de la pensée…
La vie n’est qu’un rêve…
La plupart des gens ne sont pas enracinés dans la réalité, ils rêvent leur vie, en étant toujours dans leur tête :
- ils repensent souvent à leur passé, à ce qui leur a manqué dans leur enfance et à leurs échecs, nourrissant ainsi un sentiment de frustration et culpabilité.
- ils investissent également de fortes attentes par rapport à un futur meilleur, espérant toujours un dénouement favorable à diverses conditions qu’ils jugent pour le moment insatisfaisantes.
C’est absolument misérable, de passer ainsi tellement à côté de sa propre vie.
Ce que nous voudrions tous, c’est améliorer les conditions de notre vie, qui ne sera jamais qu’un rêve, tant que nous ne nous arracherons pas de l’emprise de notre “histoire”.
En fait ce qu’il faut, ce n’est pas améliorer le rêve mais s’en éveiller !
Alors seulement, au lieu de rêver sa vie, on peut vivre une vie de rêve, dans laquelle la réalité dépasse la fiction, tellement la Grande Vie est en fait : belle et joyeuse !
Choisir le bien être
Nous pourrions partir de l’hypothèse que notre état naturel serait de ressentir du bien-être, puisque c’est ce à quoi nous aspirons spontanément.
Quand nous ne ressentons plus ce bien-être, il est nécessaire de changer les conditions, intérieures et/ou extérieures, pour le ressentir de nouveau.
Mais parfois, nous ne sommes pas assez attentifs et nous entrons tout de même dans le mal-être, sans rectifier ce qu’il faudrait pour pouvoir s’en dégager.
Au contraire même, nous persévérons même dans ce qui nous éloigne de ce que nous recherchons. En fait, nous glissons sans nous en rendre compte dans des états internes, qui attirent des situations externes, qui ne nous conviennent pas… Et au lieu de rebrousser chemin, nous nous enfonçons davantage…
Comme le dit Barry Long, le bien être est un choix, une décision, et se sentir misérable n’est pas une fatalité.
Se servir de nos émotions
Une bonne façon de détecter quand ça commence à ne pas aller, est d’être attentif à nos émotions.
Elles sont un indicateur simple et toujours disponible pour déterminer si nous sommes en phase avec ce que à quoi nous aspirons profondément.
C’est cela qu’on appelle l’alignement personnel : quand les circonstances concordent avec nos souhaits, ou quand nos comportements et nos attitudes correspondent à notre vocation et nos valeurs.
Nota : Il est pitoyable de constater que des individus, pourtant engagés sur le Sentier de Voie Sèche, s’y fourvoient en omettant de travailler sur eux-mêmes, restant ainsi dans une immaturité et une indigence émotionnelle crasseuse. Attention, il s’agit là du piège de l’intellectualité, qui nous guette sur ce chemin, si on y néglige l’âme, et si on y oublie le corps… On ne peut pas ne pas être complet, et il faut se laisser travailler sur les trois plans du corps, de l’âme et de l’esprit. Le bien-être est à ce prix, qui en vaut largement la chandelle 🙂
Trouver le bien-être, ou plutôt se laisser trouver par le bien-être fondamental est très simple. C’est justement pour cela que c’est si difficile.
C’est l’objet même de la Queste du Graal. Grâce aux épreuves de la vie, la conscience individuelle se forge et s’ouvre tout à la fois.
Nous allons maintenant développer cet aspect du cheminement initiatique.
En-dehors et en-dedans du Temps
La consciencialisation est un processus qui s’inscrit à la fois hors du temps, et dans le temps (voir notre article : “L’illusion du temps“):
- Les prises de conscience sont toujours fortes et instantanées.
- Ce qui est long c’est leur intégration, leur assimilation.
Une compréhension nouvelle est une sorte de lucarne ouverte vers la lumière au sein d’un tunnel obscur, dont on ne voit pas le bout. Cela fait du bien, de comprendre soudain quelque chose de nouveau, cela redonne du courage et de l’inspiration… mais cela ne suffit pas à nous sortir du tunnel.
- Pour cela, il faut que cela percole au niveau énergétique, émotionnel.
- Puis cela doit impacter le niveau corporel et concret du quotidien.
C’est ce que nous disions à l’instant, le travail doit se faire sur les trois plans, esprit, âme et corps. Sinon; ce n’est rien, ou ce n’est u’un début… La transformation doit en effet opérer jusque dans les comportements :
- à la fois les grands choix de vie structurants,
- et aussi les micro gestes du quotidien.
Ce processus s’inscrit donc dans le temps.
Mais dès lors que le processus de conscientisation commence, le voyage n’est plus le même : on n’a peut-être pas encore le mode d’emploi complet, mais on sait déjà qu’il s’agit d’un jeu, et le pressentiment qu’il s’agit d’un Jeu merveilleux. C’est le jeu du “je” qui s’éveille à sa véritable nature et prend enfin sa place dans la vraie vie.
Bienvenue dans votre vie initiatique, mes amis, frères et soeurs humains… La vraie vie, n’est rien d’autre que “votre” vie, dès lors que vous ouvrez votre conscience pour de vrai !
Comment se passe le processus de conscientisation ?
Se maintenir dans l’instant présent
Il y a d’abord l’expérience de l’instant présent… qui est instantanée évidemment 🙂 …
Et puis il y a la vigilance de chaque instant, soutenue éventuellement par des pratiques d’éveil, qui fait que l’on se maintient dans cette conscience, comme si le “maintenant” pouvait être maintenu… On fait ainsi parfois l’expérience d’un instant qui s’étire et ne finit pas, faisant se dissoudre provisoirement la perception du temps chronologique.
Alors, peut survenir aussi une autre expérience, celle de l’instant perpétuel, qui se distille à l’aplomb de l’unique instant présent déjà cité. Cela n’enlève pas l’impression d’un temps linéaire, dans lequel les instants se succèdent de façon chronologique, passé-présent-avenir… C’est plutôt comme un arrière plan de la conscience, qui s’ajoute à la conscience d’un avant-plan. L’un n’efface pas l’autre, mais le précise, tout en le relativisant.
Un schéma vaut mieux qu’un long discours
Imaginez un cône de lumière émanant d’une lampe torche éclairant la nuit de haut en bas.
Et maintenant, regardez le schéma suivant, qui présente un Cône de conscience Microcosmique (inscrit dans une Sphère de conscience Macrocosmique, laquelle n’est pas représentée ici), avec plusieurs niveaux de lecture de la sensation du temps :
- Il y a le temps chronologique, qui se déplie de façon linéaire à la base du cône : passé à gauche, futur à droite, et présent au centre de l’expérience, qui est le centre du cône de vision
- Il y a la sensation de l’instant présent (IP2)
- Il y a la conscience de l’instant perpétuel (IP1), qui est en frange entre le temps et le hors temps
On pourrait très bien dire que tout l’enjeu de l’incarnation est d’expérimenter ou d’ “intuiter” les trois plans de conscience représentés dans ce schéma.
Nota : le point “IP1” ne s’expérimente pas complètement, parce qu’il se situe partiellement hors du champ de l’expérimentation… Mais la conscience qui déborde de l’expérience, peut le capter.
Mais ceci n’est qu’une façon de parler. On pourrait tout aussi bien dire que l’enjeu de l’incarnation serait de :
- “Se Réaliser en y aidant les autres”
- “Vaincre la seconde mort”
- “Essencier dans l’existence, pour mieux Exister dans l’Essence”
- Etc…
Ce sont là des expressions consacrées sur le Sentier. Chacune pointe vers un aspect particulier. Mais elles ne se contredisent pas entre elles.
La démarche métaphysique
Ce schéma, comme tant d’autres, est issu d’une réflexion métaphysique de fond, qui est proposée par les questions spirituelles suggérées par Terre Oméga de Jacques Breyer. Les ateliers de métaphysique accompagnent les chercheurs motivés, à se les poser, à y réfléchir, et à s’ouvrir la conscience grâce à cet exercice Spirituel, que l’on pourrait qualifier de Raja Yoga, ou yoga royal.
Voici, en illustration un passage d’un livre de Jacques, qui illustre bien ce qu’est la démarche métaphysique, à laquelle nous faisons allusion ici :
Or, la Métaphysique n’est-elle pas là, par excellence, pour obtenir en nous cette Illumina- tion libératrice des Conflits du Binaire, afin que soit notre Rédemption !
Travailler la Métaphysique avec persévérance, en cherchant surtout par soi-même, débarrasse bientôt le Philosophe de ses doutes, lui apportant déjà la réponse de Voltaire
« il ne peut y avoir d’Horloge sans Horloger ! »
Puis, le Grand Art dans cette « Queste du Graal » consiste, après découverte des Abstractions Dirigeantes, à savoir les employer au travers de notre existence, jusqu’à parfaite et salutaire Imprégnation.
(Différence d’Etat entre l’adepte et l’érudit ou docteur habituel).
… Si parfois une telle Révélation des Causes Premières, oriente vers la Solitude… cette Soli- tude, devenue ensemencée d’Étoiles, est alors un véritable Couple. (Justification du célibat aux multiples aspects, devant une semblable Cohabitation… autant irrésistible que Nourricière par ses subtiles Adaptations, dont ici l’Homme dispose
(…)
Scruter la Métaphysique, la transposer sur le Palier concret des Correspondances Naturelles (auxquelles nous appartenons et qui nous entou- rent), fortifie le corps, l’âme et l’esprit. C’est là un Gage de Ressuscit, par « l’Héraldique » de la forêt, mise au Service de l’Homme afin de l’Anoblir.”
Texte extrait du livre “Au dessus des Tombeaux” de Jacques Breyer
Que se passe-t-il dans un atelier de métaphysique ?
On se pose des questions spirituelles de fond, sur :
- le Travail sur Soi dans la vie quotidienne, qui prédispose à l’ouverture du coeur
- sur Dieu (l'”Abstraction Dirigeante” représentée de façon géométrique par des schémas comme celui que nous venons de présenter),
- puis sur les manières d’intégrer la conscience initiatique dans le quotidien, afin d’y être pleinement heureux.
Et on prend appui sur la dynamique du groupe, pour réfléchir à plusieurs, afin de
- se stimuler à travailler chacun pour soi,
- comparer des points de vue,
- accéder par cette aimantation collective, à une conscience augmentée, qui densifie l’entité de chacun…
Dans la représentation de la Table ronde ci-dessous, on voit les chevaliers assis en cercle autour du Graal. Ils partagent leur angle de vue personnels sur l’Unité impersonnelle que représente cette coupe offerte tel un double Cône (la sphère étant signifiée par la table ronde autour).
La respiration de la conscience
Fondamentalement, il y a un binôme archétype de question/réponse, qui est comme une respiration de la conscience :
- Inspire : “Qui suis-je ?”
- Expire : “Je suis…”
Il est naturel que la Conscience s’interroge sur elle-même. C’est ce que le Non Manifeste fait dès l’Origine, lorsqu’il S’Affirme. L’origine dispose de deux états :
- Dans l’état non manifeste, elle se contente d’être, sans rien ajouter
- Dans son état manifeste, elle déploie la conscience infinie qu’elle a d’elle-même
Les deux états sont à la fois conjoints et simultanés (puisqu’à ce stade de la descente métaphysique, on est en amont du temps linéaire et en amont même du principe du temps. On est en quelque sorte dans le temps non manifeste… Avec l’état Non Manifeste de la Conscience de Soi, on est dans l’Absolu Indifférencié.
Les questions spirituelles ouvrent la conscience
C’est le questionnement, qui nous éveille l’esprit. Les questions spirituelles nous creusent, et elles nous ouvrent l’entendement profond. Grâce aux questions spirituelles, nous quittons le mental pour déboucher brutalement sur le Causal, avec notre plein accord, mais à l’ insu de notre volonté et de notre mental.
Le Causal c’est le plan de conscience de l’Unité, où la conscience se manifeste de façon abstraite et Géométrique.
Les réponses, en revanche, celles qu’on nous donne, les théories et les dogmes auxquels on nous invite à croire, ne font que nous endormir. Même les réponses, qui ne viennent pas des autres, mais de soi-même, ne sont que des approximations, des représentations, maquées d’une empreinte culturelle (la lumière, d’un lieu et d’une époque).
Il ne faut pas répondre aux questions, mais vivre avec elles et se laisser creuser par elles, se laisser vivifier par elles. C’est cela méditer, se mettre à l’écoute de la question, mais sans la manipuler pour lui trouver une “bonne réponse”.
- Les questions : c’est la vie.
- Les réponses c’est la mort…
Prenons l’exemple d’une question telle que : Qu’est-ce que l’Unité, qu’est-ce que Dieu, ou qui suis-je ?
Cette question profonde pointe vers ce qui déborde de la Dualité. Mais toute réponse ne sera qu’une pensée, prise dans la Dualité. Donc aucune réponse ne conviendra jamais… Pour autant l’ascèse spirituelle consiste à épuiser le mental à son propre jeu. C’est cela qu’on appelle “la purification du mental”, c’est quand on réalise mentalement son impuissance totale à se saisir de l’insaisissable.
Il n’y a pas de mort ou de disparition de l’ego (qui, en soi, n’existe pas : ce n’est qu’un reflet au miroir), il y a éclaircissement de la conscience sur sa véritable nature.
C’est alors que l’on pourrait dire que l’on passe de la conscience mentale, dualiste, à la conscience Causale, uniciste (voir notre article sur les 7 plans de conscience,, qui présente plus précisément ces notions de mental et de causal).
Se laisser travailler par La Question
Les vraies questions spirituelles sont toujours à la fois abstraites et concrètes.
- Lorsque l’on travaille la métaphysique, on en aborde l’aspect abstrait.
- Et lorsqu’on travaille sur soi, on les pratique concrètement.
Il y a un moment sur le Sentier, où l’on ne se pose plus des questions spirituelles, parce qu’on arrive au bout du mental. Au terme de l’investigation, ce sont les questions spirituelles qui nous travaillent concrètement et qui opèrent une transformation au sein même de notre quotidien, sans que nous ne fassions d’effort direct pour cela.
C’est la grande énergie impersonnelle qui agit à travers notre petite vie individuelle, parce qu’on s’est rendu disponible à La Question…
L’investigation porte sur Dieu, ou la conscience (c’est pareil) :
- en Soi (réflexion sur le Fils, ou “self inquiry”, comme le disait Sri Ramana Maharishi)
- hors de soi (réflexion sur le Père)
Il n’y a pas à choisir par quel bout prendre le Travail, c’est lui qui nous appelle et nous inspire. Les deux sont à la fois complémentaires et identiques, si bien qu’on peut tout aussi bien faire un peu des deux, ou ne plonger à fond que dans un seul. Les deux conduisent à l’Unité…
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