Qu’est-ce que le “vide mental” ?
Le vide mental un état de calme intérieur, dans lequel les pensées sont apaisées et réduites aussi bien en quantité qu’en intensité. Cet état du mental permet de concentrer la pensée et d’y voir clair en soi.
Il est indispensable d’avoir recours à un sas de décompression et de vide mental, avant de se lancer dans une Réflexion profonde, une méditation sur l’abstrait ou des ateliers de métaphysique.
Dans cet article, nous verrons que le vide mental absolu n’existe pas. Mais qu’on peut établir un calme profond, nécessaire et suffisant, pour les concentrations spirituelles que vous pourriez être amené à vivre :
- pour mener une réflexion de fond sur la métaphysique
- pour commencer un atelier de métaphysique
- pour pratiquer la guérison spirituelle (voir à ce sujet notre article sur “Joel Goldsmith“)
- pour conduire une prière dirigée
- Etc…
Le vide mental absolu est inaccessible
Evidemment, dans un monde de relativité, rien n’est absolu. Il en va de même pour le silence (il y a toujours un bruit, même infime) ou l’immobilité du corps (tout bouge, rien n’est fixe dans le monde et dans le corps humain en particulier).
Cependant, de même qu’on peut s’abstenir de bouger son corps (tandis qu’il respire et est tout de même traversé par la vie qui l’anime de micro mouvements), le mental peut lui aussi ne pas être utilisé et rester calme.
Cela n’est certes pas commun, et encore moins facile à réaliser. Mais on peut déjà se calmer, se détendre et ralentir le flux des pensées, en cessant de l’alimenter.
Voici une petite pratique sympa, qui prépare au vide mental. Elle s’appelle “la douche mentale”. C’est une visualisation très simple et efficace pour se libérer de la charge mentale.
Amplifier les effets énergétiques d’une douche physique
Une douche mentale est l’équivalent d’une bonne douche physique pour purifier le corps, sauf que là c’est une douche, avec de l’eau mentale. C’est une douche imaginaire pour purifier le mental.
Quand vous estimez avoir trop de pensées qui tournent dans votre tête, ou quand votre poitrine est remplie d’émotions qui vous submergent, il est utile de faire le vide mental, en prenant une douche physique, tout en prononçant à haute voix une phrase telle que : “Que cette eau me purifie de toute cette agitation, de tout ces remous intérieurs, dorénavant dépassés…”.
Passer à la douche mentale
Puis, vous pourrez compléter le nettoyage physique par une bonne douche mentale.
Il s’agira alors de prendre quelques instants pour se vider des fausses identifications dans lesquelles on s’est laissé prendre. Pour cela, dans une grande expiration, accompagnée d’un mouvement des mains allant de haut en bas, du visage jusqu’au ventre (voir à ce propos notre article sur “les grands principes du Qi Gong“), on visualisera que tout ce qui est en trop nous quitte et que notre nature originelle brille et rayonne naturellement…
Visualisez une cascade rafraîchissante et vivifiante qui coule sur votre tête, dont les gouttes d’eau pure brillent comme des diamants, et qui débarrasse votre corps énergétique de ses scories.
Vous pouvez allumer une bougie en cire d’abeille et faire brûler un encens de qualité, qui faciliteront votre concentration.
Si votre journée a été très chargée en émotions, si votre travail a requis une forte concentration, vous pourriez même prendre un vrai bain, avec du gros sel, pour vous délasser et vous purifier énergiquement.
Cela vous aidera à vous libérer de sensations diversement désagréables, quand vous vous sentez :
- poisseux ou collant
- lourd et pesant
- fatigué, épuisé,
- démoralisé, découragé
Mais également, quand intérieurement vous sentez que :
- c’est piquant ou que ça lance
- ça vous démange
- ça tourne et c’est vertigineux
- etc…
Les vertus de la visualisation
La visualisation est une technique de préparation mentale utilisée par les sportifs de haut niveau et les dirigeants accompagnés par des coachs experts de cette technique, pour modifier des comportements et mobiliser des resources profondes. Ces techniques proviennent de méthodes traditionnelles telles que le voyage chamanisme, le Yoga Nidra, ou le Nei gong chinois.
Le cerveau ne fait pas vraiment de différence entre une situation visualisée et une situation vécue réellement… Par IRM on peut observer que ce sont les mêmes aires cérébrales qui « s’allument ».
Une étude sur des pianistes a montré qu’à la suite de visualisations répétées (mais sans pratique physique), l’aire cérébrale dédiée à la motricité de doigts est sollicitée et se développe comme si le pianiste avait vraiment joué du piano concrètement !
La visualisation modifie physiquement le cerveau du fait de la plasticité neuronale de celui-ci.
Ainsi, lors d’une étude conduite par le Docteur Blaslotto à l’université de Chicago, une équipe de Basket Ball a été divisée en 3 groupes afin de tester leur habilité au lancer franc :
- Le premier groupe pratiqua des lancers francs durant une heure quotidiennement.
- Le second groupe se contenta de se visualiser en train de réaliser des lancers francs.
- Le troisième groupe, enfin, n’eut rien à faire.
Après 30 jours, les groupes furent de nouveau soumis au test des lancers francs.
- Le troisième groupe ne s’améliora évidemment pas.
- Le premier groupe s’améliora de 24 %.
- Enfin le second groupe, lui, progressa de 23 % par la seule visualisation.
La visualisation a donc eu un effet sur la performance presque aussi important que l’entraînement physique !
Grâce à la répétition de cette visualisation (ici pendant 30 jours consécutifs), de nouvelles connexions neuronales ont donc été mises en place (plasticité cérébrale), comme si les personnes s’étaient entraînées, leur permettant de progresser réellement, sans avoir touché un ballon…
Bon à savoir pour réussir une visualisation
Tout le monde a une imagination et un imaginaire.
Donc tout le monde peut pratiquer la visualisation.
Avec un peu de pratique, vous arriverez à former des images mentales de plus en plus nettes.
Bien visualiser, c’est comme tout : cela s’apprend. Plus on s’y exerce, plus cela devient facile et efficace.
Voici ce qu’il faut savoir pour réussir une visualisation.
Vous pouvez construire mentalement un enchainement de plusieurs scènes :
- Vos ressources, vos appuis, vos talents : dans cette scène, vous visualiserez de façon amplifiée tout ce dont vous avez besoin pour réussir
- L’action résolutoire, les actes héroïques, les talents et les compétences à l’oeuvre : dans cette scène visualisez-vous en train de réussir admirablement
- Le résultat, les bénéfices, la jouissance de la situation désirée : dans cette scène vous mettrez en place les différents éléments dont vous aimeriez bénéficier une fois la situation cible obtenue (votre victoire, quel que soit votre choix à cet égard)
Représentez-vous mentalement chacune de ces 3 scènes avec le plus de précision possible, comme si vous la viviez réellement, comme si vous étiez sur les lieux de votre film intérieur. Voyez l’emplacement physique des lieux :
- les meubles,
- la décoration,
- la luminosité,
- les personnages éventuellement,
- les dialogues principaux,
- etc…
Incluez aussi dans votre scénario des parfums, des couleurs, des sons, etc… parce que la visualisation est encore plus efficace si vous mobilisez les autres sens (l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goût).
Mais le nec plus ultra, c’est d’associer des émotions à votre visualisation. Ainsi, au fur et à mesure que dans votre film intérieur, vous vous voyez en train de disposer des ressources nécessaires et d’atteindre avec brio les objectifs que vous vous êtes fixés, laissez-vous imprégner d’une joie profonde. Sentez-vous empli d’énergie et de sentiment de plénitude.
Projetez régulièrement ce film sur votre écran intérieur, tous les soirs ou tous les matins, pendant quelques jours, jusqu’à vous en imprégner profondément. Les effets ne tarderont pas à se faire sentir : plus de confiance, plus d’inspiration, etc…
Contrairement à la visualisation qui remplit le mental avec des images et des émotions choisies, le vide mental consiste à voir ses pensées sans les suivre, sans partir avec. C’est un exercice spirituel traditionnel, qu’on appelle : la méditation.
Faire le vide mental
Quand vous réalisez que vous étiez parti dans vos pensées, c’est que vous êtes revenu.
Ainsi, au lieu de vous en accabler (ce qui serait une agitation mentale et émotionnelle de plus :-), vous pouvez vous réjouir d’être en quelque sorte revenu pour vous en apercevoir…
L’expérience prouve que 10 à 15 minutes par jour d’une assise silencieuse suffisent à provoquer un état de quiétude, qui dégage un peu le mental de ses dispersions et rassemble l’énergie au profit d’une plus grande lucidité et d’une meilleure vitalité globale.
- Le vide mental est une pratique naturelle à l’être humain, à toutes les époques et dans toutes les civilisations.
- La pratique du vide mental et de la méditation appartient au patrimoine de toute l’humanité, et n’est en rien l’apanage exclusif du yoga ou du zen (même si, à l’évidence, ces courants ont compté parmi les porteurs éclairés de ce qu’on appelle « la méditation »).
Eckhart Tollé raconte dans son livre « le pouvoir du moment présent » combien il fut frappé de réaliser après avoir vu un fou qui parlait tout seul à haute voix dans la rue, qu’il entendait lui aussi sa propre voix penser (tout bas, heureusement pour lui) : « tiens cette personne parle toute seul… ». Ainsi, lui-même était justement en train de parler tout seul dans sa tête avec ce commentaire.
Se mettre à l’écoute
Comme une vache regardant les trains passer, il s’agit de s’installer confortablement dans une posture physique de présence et d’éveil, et d’ouvrir une vue large à l’intérieur de soi, au point de s’entendre soi-même en train de penser, sans pour autant alimenter ces pensées, sans les suivre dans leur contenu, sans s’identifier à cette activité mentale.
Progressivement, le processus de pensée n’étant plus surinvesti, se calmera un peu au profit d’une quiétude. Quelques pensées surgiront bien encore, qui en entraineront d’autres, mais en observant le processus sans l’entretenir, les pensées s’espaceront davantage, et vous apprécierez quelques instants furtifs de silence, au sein d’un bavardage intérieur moins soutenu.
L’objet de l’écoute (qu’il s’agisse des sensations physiques, de la tenue de la posture, de la respiration, de la flamme d’une bougie, d’une fleur délicate, d’un crâne, ou quoi que ce soit d’autre) finit pas disparaître au profit de l’écoute elle-même. Dans la disparition de l’objet de l’écoute, disparaît en même temps le sujet de l’écoute, pour ne laisser que le processus unifiant les deux.
Le “vide mental”, ou la plénitude de la conscience (laquelle est à la fois : toujours vacante et jamais vide, si vous me permettez cette contradiction apparente), n’est pas dépendant des circonstances de l’écoute. En fait le vide mental est l’écoute elle-même, ce “je suis” qui émerge de soi-même, du fond de l’expérience.
La conscience du vide mental survient (alors même qu’il reste éventuellement des pensées dans le mental, comme il reste des mouvements dans l’immobilité) lorsque l’émotion ou la tension se dilate et semble se dissoudre dans le corps…
Ecouter quoi ?
Faire le vide mental avant un atelier, consiste à se mettre à l’écoute. Peu importe l’écoute de quoi. Ce peut être par exemple :
- la verticalité qui s’érige d’elle-même en réponse à l’affaissement des tensions vers le bas du corps. Alors monte du sol sa réaction à la pesanteur, et l’inspiration semble inviter à l’élévation.
- l’ouverture du coeur
- le rythme de la vie qui respire dans l’abdomen
- le plan Causal, auquel on se réfère dans l’atelier
- la “Table ronde”, l’Egrégore des Frères, qui assistent cette cellule de travail
- un frère aimé sur le Sentier, dont la maîtrise nous inspire depuis le Ciel
- les amis avec qui l’on s’apprête à échanger fraternellement, sans ego, sans attente, sans peur et sans désir, et à qui l’on se contente d’offrir sa disponibilité.
Quel que soit l’objet de l’écoute, on le laisse disparaître après l’avoir évoqué ou laissé émerger. Il ne s’agit pas de se “concentrer” pour le maintenir. Cela reviendrait à une forme de violence abusive, consistant à contraindre le mental. Au nom de quoi ? Pour faire quoi ? Au contraire, il s’agit simplement de lâcher et de se laisser glisser, sans perdre la vigilance alerte, qui traduit naturellement la Présence…
Protocole simple de méditation
S’asseoir au bord d’une chaise, en prenant soin de pouvoir ériger sa colonne vertébrale sans appui et sans rigidité, respirer calmement, rassemblant son attention sur le va et vient apaisant du ventre et des côtes au rythme du souffle.
- Il ne s’agit pas ici de chercher à respirer lentement ou profondément, mais juste d’être ouvert à ce qui se passe à l’intérieur de soi. Etre à l’écoute du souffle, comme s’il s’agissait d’un enseignement précieux. Ecouter attentivement, profondément, tranquillement, sans rien changer à rien. On peut fermer les yeux, ou les laisser ouverts le regard posé devant soi, mais sans vraiment regarder quelque chose en particulier.
- Il ne s’agit pas d’essayer de « faire le vide mental » (Bon courage si vous essayez !), mais simplement d’observer que des pensées apparaissent, tout en étant suffisamment centré pour ne pas partir avec elles.
Au début pratiquer cet exercice 5 ou 10 minutes vous demandera une grande attention, et pourrait être vécu comme très difficile. Mais au bout de quelques séances seulement, vous ressentirez du confort et de l’agrément. Avec un peu d’habitude, vous expérimenterez même l’impression réconfortante de revenir chez vous quand vous vous assiérez ainsi pour un petit moment de repos vigilant. Et vous disposerez dès lors, en vous-même, d’un espace d’accueil pour vous-même, chaleureux et ressourçant.
Restez assis le dos droit quelques instants, enraciné dans les sensations corporelles, adossé à l’arrière plan de la conscience. Il y a cette constatation : cela vit, cela respire, et cela pense aussi.
La détente dans les épaules donne la sensation de bras qui s’effondrent, comme des cascades de montagnes s’écoulent impétueusement jusqu’en bas des falaises.
Les jambes repliées reçoivent cette abondance verticale et la diffusent dans l’horizontale, comme des rivières diffusent l’eau des glaciers dans les vallées et plaines fertiles.
La colonne vertébrale s’érige, au fur et à mesure des premières respirations attentives, qui contribuent à placer les pièces osseuses de la colonne vertébrale dans leur alignement, au fur et à mesure qu’une dynamique vers le haut s’y installe et les traverse.
Cet axe vertical à l’arrière du buste donne parfois la sensation d’une montagne massive. Et parfois l’attention se portant sur les cimes enneigées, où l’agitation mentale s’estompe dans la pureté de l’altitude, une sensation de légèreté et de clarté souriante semble émerger des nuages, un peu au-dessus de la tête.
S’asseoir et faire le vide pour accueillir la tranquillité
La tranquillité est déjà là, c’est nous qui ne sommes pas là 🙂
Elle nous attend, toujours fidèle, toujours disponible et vacante, comme l’espace.
Méditer, c’est s’asseoir et voir. Et comme il n’y a pas toujours besoin de s’asseoir pour voir, on finit par apprendre à voir débout, en mouvement, en toutes circonstances, à l’arrière plan des pensées elles-mêmes (lesquelles continuent leurs histoires, sans que cela n’affecte la paix des profondeurs).
Ainsi, il y a beaucoup moins besoin d’impostures et de postures pour se libérer de tensions, qui ont l’air de ne plus être aussi prégnantes, parce qu’elles finissent par être vues, et se résorber tranquillement dans le calme. Elles sont comme une crampe dans un muscle : quand la contracture involontaire cesse, la boule de tension disparaît, le muscle n’est plus gonflé et ne fait plus souffrir. Donc plus besoin spécialement de l’étirer ou de le masser. Plus besoin de prendre autant de cours de yoga et de faire des stages à gogo. Ou alors, pourquoi pas, si c’est une passion.
Et, pour se quitter en douceur, voici une vidéo du sympathique Mooji, expliquant que des pensées surviennent forcément pendant l’exercice de vide mental.
Et comment faire pour rester détendu malgré cette activité mentale résiduelle :
Voir aussi cet article complémentaire : “Qu’est-ce que l’ego ?“